Histoire de coïncider avec le lancement mondial de la Xbox Series X et de la PlayStation 5, Capcom dégainait un Devil May Cry 5 Special Edition qui allait tirer profit des capacités techniques supérieures des consoles de Microsoft et Sony tout en proposant quelques nouvelles réjouissances.

La dernière fois que l’on s’était frotté à l’enfer de Dante, c’était début 2019 à l’occasion de la sortie de DMC 5. Un cinquième opus qui mettait fin à dix ans de disette du plus célèbre dézingueur de démons et autres créatures tout droit sorties des tréfonds de l’enfer. Un an et demi plus tard, histoire « d’occuper » le terrain de la next gen, Capcom propose donc non pas un nouvel opus (l’intervalle de temps disponible pour développer un numéro 6 eut été un peu court) mais une version « boostée » de DMC 5 très sobrement baptisée Devil May Cry 5 Special Edition. Mais qu’a-t-elle donc de si « spéciale » cette édition ?

Sur le fond, deux ajouts majeurs sont au rendez-vous. Le premier et non des moindres : l’arrivée de Vergil qui rejoint le bestiaire des personnages jouables aux côtés de son frère jumeau Dante, de Nero et de V. Un personnage que Capcom semble se faire un plaisir de sortir de sa manche dès qu’il s’agit de proposer une édition spéciale de la série puisque pour rappel, Vergil avait déjà pointé le bout de son katana dans Devil May Cry 4 Special Edition en 2015. Le second ajout de taille de ce Devil May Cry 5 Special Edition est à chercher du côté des modes « Turbo » et « Chevalier Sombre Légendaire ». Si le premier boostera la vitesse du jeu de 20% (un choix assez peu utile aux regards des autres nouveautés techniques, on y revient dans le paragraphe suivant), le second démultiplie le nombre de goules et autres bestioles infernales à l’écran à un point tel que l’on finirait presque par ne plus distinguer son propre avatar. Un mode « démesuré » donc à réserver aux fous furieux désormais rendu possible grâce au surplus de puissance des consoles next gen.

Ce qui nous conduit tout naturellement aux nouveautés sur la forme auxquelles nous avons pu nous frotter sur PlayStation 5. Différents modes graphiques sont désormais accessibles aux plus nantis selon le téléviseur utilisé et le choix d’activer (ou non) l’option de ray tracing. Sitôt activée, vous aurez alors le choix entre une image en 4K 30fps ou 1080p 60fps. À vous alors les mille et un reflets et autres effets de réverbérations mais sans toutefois pouvoir en profiter en 4K 60fps, ladite option étant visiblement bien trop gourmande, même pour les consoles next gen. En revanche, si vous décidez de faire l’impasse sur le ray tracing, à vous alors les joies du 4K 60fps… et même du fameux mode « Framerate élevé » qui verra ledit framerate grimper jusqu’à 120fps. À condition bien sûr de disposer du téléviseur compatible. À défaut, l’option ne sera pas accessible.

Une option Audio 3D améliorée, activable quel que soit le casque utilisé, n’a pas présenté une grande utilité à nos oreilles puisque nous jouons déjà à l’aide d’un système home-cinéma la plupart du temps (sauf très très tard le soir) et permet de profiter d’une spatialisation acoustique plus que généreuse. Les différents ajouts concernant les spécificités de la DualSense (gâchettes adaptatives et autre retour haptite) ne nous ont pas marqué davantage. En revanche, les temps de chargement plus ou moins longs et plus ou moins répétés dans le jeu d’origine ne sont plus que de l’histoire ancienne désormais grâce au fameux « SSD magique » de la PlayStation 5. Et l’on devine qu’il en est de même avec le SSD de la Xbox Series X même si nous n’avons pas eu l’occasion de tester cette version pour le moment bien que Capcom ait eu la gentillesse de nous faire parvenir un autre code pour la machine de Microsoft (une sombre histoire de console qui a « cramé » au bout de trois jours et dont nous vous reparlerons peut-être un jour ou l’autre).

Bilan des comptes : un nouveau perso, un nouveau mode de jeu et des options graphiques boostées aboutissent à un Devil May Cry 5 Special Edition survitaminé et pour lequel à n’en pas douter les fans du célèbre Dante seront prêts à vendre leur âme au diable pour le posséder.

• Testé sur PlayStation 5 à partir d’une version téléchargée (version 1.002.000)
• Taille occupée : 43Go
• Sortie le 10 novembre 2020
• Trailer de lancement
• Analyse technique de Digital Foundry : vidéo n°1 et n°2