Archives par mot-clé : Léa Seydoux

007 Spectre : L’espion qui m’aimait

Forcément, après la claque Skyfall, les attentes étaient élevées et forcément, la déception est de mise. Non que ce 24ème opus soit honteux. On peut même affirmer qu’il est dans la filiation d’un Casino Royale avec de multiples clins d’œil appuyés vers des aventures bondiennes qui ont marquées la franchise. Non, ce qui est gênant c’est le bricolage au niveau de l’histoire, une James Bond girl un peu fadasse mais surtout un Méchant pris en flagrant délit de cabotinage perpétuel. Heureusement que la mise en scène de Sam Mendes sauve les meubles et que Daniel Craig, même en prenant de moins en moins de recul sur son personnage iconique, continue de crever l’écran.

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The Lobster : Cuit à l’étouffé

Yorgos Lanthimos, cinéaste de nationalité grecque, s’est fait connaître en France en 2009 avec Canine, film qui décrivait l’enfermement d’une famille vu surtout par le prisme des trois enfants qui, un peu à la manière du Village de Shyamalan, ne se doutent pas qu’il y a autre chose de l’autre  côté des murs grillagés de leur villa. Canine interpellait par la radicalité de son discours et la discrétion d’une mise en scène qui savait pourtant emmener certaines séquences aux confins d’une absurdité jouissive. Une sorte de roublardise visuelle systémique qui finissait toutefois par débarquer le film en des contrées absconses limitant dès lors la portée de sa démonstration. Avec The Lobster, le réalisateur change de braquet en adoptant par exemple un casting international et semble vouloir se rapprocher d’une écriture plus linéaire, plus immédiate. Mais avec Yorgos Lanthimos, il ne faut jamais se fier aux premières impressions.

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Journal d’une femme de chambre : Chambre avec nue

Il y a des jours où le critique doit en rabattre, reprendre humblement ses habits de modeste cinéphile voire cinéphage à ses heures, et s’incliner. A priori, on appréhendait le fait de voir l’héritière du septième art national dans un grand et premier rôle d’époque (surtout celui d’une servante) et puis on finit par rendre grâce au talent du créateur : Journal d’une femme de Chambre de Benoît Jacquot est un bon film même si il est assez difficile d’analyser le pourquoi et le comment. On ose le pari tout de même.

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