Vous aimez vous payer une bonne tranche de frissons et de sursauts ? Alors éteignez les lumières et montez le volume car l’édition Blu-ray 4K Ultra HD de Evil Dead Rise que sort ce mois-ci Metropolitan Vidéo est faite pour vous !
Evil Dead Rise - Blu-ray 4K Ultra HD + Blu-ray
Retrouvez les informations concernant nos captures et notre matériel de test sur cette page.
Testé à partir de checkdiscs fourni par l’éditeur.
Evil Dead Rise – Blu-ray 4K Ultra HD + Blu-ray
Résumé : Alors que Beth n’a pas vu sa grande soeur Ellie depuis longtemps, elle vient lui rendre visite à Los Angeles où elle élève, seule, ses trois enfants. Mais leurs retrouvailles tournent au cauchemar, quand elles découvrent un mystérieux livre dans le sous-sol de l’immeuble, dont la lecture libère des démons qui prennent possession des vivants…
Disque 1 : Evil Dead Rise en Blu-ray 4K Ultra HD
Spécifications techniques :
- Image : 2.39:1 encodée en HEVC 2160/24p HDR10
- Langues : Anglais & Français Dolby Atmos, Français audiodescription DTS 2.0
- Sous-titres : Français, Français pour sourds et malentendants
- Durée : 1h 36min 26s
Bonus (HD et VOSTF) :
- Commentaire audio du réalisateur
- Présentations
- Bandes-annonces
Disque 2 : Evil Dead Rise en Blu-ray
Spécifications techniques :
- Image : 2.39:1 encodée en AVC 1080/24p
- Langues : Anglais & Français Dolby Atmos, Français audiodescription DTS 2.0
- Sous-titres : Français, Français pour sourds et malentendants
- Durée : 1h 36min 27s
Bonus (HD et VOSTF) :
- Commentaire audio du réalisateur
- Présentations
- Bandes-annonces
Détails techniques :
- Taille du disque : 63,17 Go
- Taille du film : 59,39 Go
- Bitrate vidéo moyen : 69,32 Mb/s
- Maximum CLL (Content Light Level) : 1000 nits
- Maximum FALL (Frame-Average Light Level) : 376 nits
- VO Dolby Atmos (24-bit) : 5,14 Mb/s
- VF Dolby Atmos (24-bit) : 5,13 Mb/s
Come get some !
On ne va pas vous en faire des tartines. Si vous avez atterri sur cet article, c’est sans doute que vous connaissez déjà Evil Dead, saga débutée en 1981 par un petit trip entre potes shooté en 16mm par un certain Sam Raimi pour un budget riquiqui devenu quasi-instantanément un film culte. Deux suites suivront en 1987 et 1992 avant que le premier opus ne fasse l’objet d’un remake entre les mains d’un uruguayen du nom de Fede Alvarez, Evil Dead (2013), qui enchaînera ensuite avec le très réussi Don’t Breathe (2016).
En 2023, c’est au tour d’un irlandais du nom de Lee Cronin de s’emparer de la franchise pour en proposer non pas une suite ni-même un remake mais disons plutôt une « variation ». Comme bien souvent le pitch de départ de Evil Dead Rise est d’une banalité presque affligeante : suite à un tremblement de terre (classique à L.A. !), les enfants d’Ellie tombent comme par hasard sur le fameux Livre des morts (celui-là même à l’origine de tous les maux dans le premier film) dans le parking sous-terrain de l’immeuble en ruine et quasi à l’abandon où crèche toute la petite familia. Une goutte de sang et un peu de scratch de vinyle plus tard et voilà les démons qui reviennent hanter les vivants et repeindre les murs du sol au plafond couleur hémoglobine rouge vif.
Chiffres en millions de dollars.
Box-Office France en millions d’entrées.
Sources : CBO Box Office, Box Office Mojo, IMDB
Si la séquence d’intro tente assez clairement de séduire un public teenagers qui aura tôt fait de comprendre que quelque chose cloche chez la malade étendue sur ce lit dans une cabane au bord d’un lac paumé au milieu des bois et que tout ceci va très mal finir pour le trio d’amis (qui a dit que tout cela sonnait comme le parfait cliché du film d’horreur pour ados ?), Evil Dead Rise revient ensuite aux racines de la saga. À savoir une forme de huit-clos (la quasi-totalité du film va se dérouler dans l’appartement) le temps d’une seule et unique nuit tandis que la bande de potes du n°1 a désormais été remplacée par une famille : Ellie, la mère célibataire, ses trois gosses et sa sœur cadette, Beth, qu’elle n’a pas vu depuis des lustres et qui revient en cloque.
Le cadre est ainsi posé et ce qu’en propose Lee Cronin par la suite n’est pas inintéressant, loin de là. Ces liens du sang vont en effet servir de fil rouge narratif à une lutte pour la survie de cette famille (et de quelques voisins restés là) tour à tour poignante, flippante, bien gore et non dénué de petites touches d’humour savamment distillées (comme Sam Raimi, lui-même spécialiste de l’humour noir, en a le secret et par ailleurs producteur exécutif du film tout comme un certain Bruce Campbell). Ainsi, au cours d’un final peu ragoûtant où l’hémoglobine et le reste coulent à flot, les amateurs de la saga esquisseront un sourire lorsque l’héroïne, armée d’un bon gros fusil, balance à la face du démon « Come get some ! », référence évidente et pleinement assumée à une séquence similaire avec Bruce Campbell dans… Evil Dead 3 : L’Armée des ténèbres ! La boucle n’est pas bouclée pour autant puisque le final (qui est en réalité la scène d’intro puisque le film débute par la fin) laisse clairement la porte-ouverte à des suites. Quatre pour être plus précis à en croire les déclarations du réalisateur au moment de la sortie du film dans les salles en avril dernier. Compte-tenu des scores de ce Evil Dead Rise au box-office en regard de son budget « raisonnable » de $12M, la saga Evil Dead est clairement sortie de son statut de « petit film culte entre potes » pour devenir aujourd’hui quelque chose de beaucoup plus « main stream ».
De haut en bas :
- Capture Blu-ray
- Capture Blu-ray 4K Ultra HD
Que vous fassiez partis des fidèles de la saga ou bien que vous preniez le train en marche, cette édition Blu-ray 4K Ultra HD de Evil Dead Rise constitue assurément le moyen idéal pour (re)découvrir le film dans les meilleures conditions possibles. Le film a été tourné à l’aide de caméras Arri Alexa Mini LF, celles là-même qui furent utilisées, entre autres, sur John Wick 4, et nous sommes ici en présence d’une image au format 2.39:1 encodée en HEVC 2160/24p HDR10 à partir d’un master 4K. Exception faite des cinq premières minutes d’introduction qui prennent place de jour et en partie en extérieur, le reste du film se déroule intégralement de nuit. La photographie présente alors des teintes très sombres avec des éclairages à dominante verte et bleutée. Et si nous vous précisions en guise d’introduction d’éteindre les lumières, ce n’est pas tant pour vous mettre dans « l’ambiance » mais aussi et surtout pour être dans des conditions de visionnage optimales car si la pièce dans laquelle vous regardez ce Blu-ray 4K est trop éclairée, il y a de forte chance pour que certaines portions de l’image ne soient pas ou peu visibles. Visionné dans les bonnes conditions et sur un matos un tant soit peu correctement calibré, le résultat frise la perfection. Le rendu est d’une précision redoutable, quasi chirurgicale, même s’il est clair que nous sommes très loin du rendu craspec granuleux 16mm du premier film d’il y a 40 piges. Étalonnage HDR oblige, la gestion des couleurs est elle aussi optimale. Et lorsque l’hémoglobine coule littéralement à flot (cf. cette scène d’ascenseur qui se termine en petit clin d’œil à Shining), le rouge-sang apparaît là encore parfaitement saturé et contrasté. Tout juste pourra-t-on regretter que l’image n’aie pas fait l’objet d’un étalonnage Dolby Vision.
Point de grief en revanche à l’encontre de la piste anglaise Dolby Atmos qui, dès ce plan d’ouverture en vue subjective depuis un drone, nous fait d’ores et déjà clairement comprendre que tous les canaux vont être mis à contribution par la suite. La scène d’introduction (encore elle) va ainsi faire l’objet de moult effets bien flippants et percutants. La vingtaine de minutes qui vont suivre seront ensuite plus calmes, exception faite de ce tremblement de terre à la 16ème minute. Mais dès que la voix enregistrée sur les disques vinyles se fait entendre (27ème minute), c’est un véritable festival dans tous les canaux jusqu’à la fin. Le mixage de cette bande-son a clairement été conçue pour nous mettre dans l’ambiance et il y réussi fort bien depuis les sons les plus stridents (ce cri du démon qui pètera l’argenterie de mère-grand à 43min 15s) jusqu’aux effets multidirectionnels les plus efficaces (ce tir de fusil dans l’enceinte arrière droite qui envoie valser un morceau de jambe à 73min 20s). Le genre d’effets dont regorge cette bande-son qui se hisse illico parmi les tops démo du genre. Cerise au sommet du gâteau, les francophones seront ravis d’apprendre que Metropolitan propose une nouvelle fois une piste française Dolby Atmos qui fait jeu égal avec la VO. Si d’avantage d’éditeurs pouvaient suivre cet exemple.
Côté suppléments, le constat est plus mitigé. En dehors de courtes présentations d’une vingtaine de secondes du réalisateur d’un côté et de Sam Rami et Bruce Campbell de l’autre (producteurs exécutifs du film), le seul vrai bonus est un commentaire audio du réalisateur Lee Cronin. Par chance, le bonhomme est plutôt du genre bavard et nous révèle bon nombre de renseignements en tous genres sur les coulisses du film. Ce qui est toujours mieux que l’édition import américaine qui faisait place à un désert interactif intégral. Les amateurs de Evil Dead apprécieront également de trouver les bandes-annonces de tous les films de la saga, soit cinq longs-métrages à date.
Pour ceux qui souhaiteraient d’ailleurs compléter leur collection Evil Dead en Blu-ray 4K, sachez que les deux premiers films sont disponibles respectivement chez L’Atelier d’images et StudioCanal tandis que pour le troisième opus et le remake de 2013, il faudra se tourner vers les imports américains proposés par Shout Factory.
Les plus
- Une image d’une noirceur « brillante ».
- Une piste Dolby Atmos qui envoie du pâté.
- Une VF Dolby Atmos aussi performante que la VO.
- Deux packagings disponibles : Amaray et Steelbook.
Les moins
- On n’aurait pas craché sur un étalonnage Dolby Vision.
- Un peu léger côté bonus !
