Lentement mais sûrement, tous les films de la saga Scream voient le jour sur support Ultra HD. En 2023, c’est au tour de Scream 3 (2000) de Wes Craven d’avoir les honneurs d’une édition Blu-ray 4K Ultra HD de tout premier ordre.

Testé à partir d’une édition définitive fournie par l’éditeur.

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Scream 3 – Édition Boîtier Steelbook – Blu-ray 4K Ultra HD + Blu-ray

Synopsis : Cotton Weary, l’un des survivants de la tuerie de la fac de Windsor, rentre tranquillement chez lui après avoir terminé le tournage de l’émission qu’il anime. Le téléphone sonne. Au bout du fil, une fan… qui s’avère être un dangereux tueur, prêt à tout pour retrouver la trace de Sydney Prescott…

Disque 1 : Scream 3 en Blu-ray 4K Ultra HD

Spécifications techniques :

• Image : 2.39:1 encodée en HEVC 2160/24p Dolby Vision
• Langues : Anglais DTS-HD Master Audio 5.1, Français Dolby Digital 5.1
• Sous-titres : Français, Anglais
• Durée : 1h 56min 40s

Bonus (HD et VOSTF) :

• Commentaire audio de Wes Craven (réalisateur), Marianne Maddalena (productrice), Patrick Lussier (monteur)
• Scènes inédites avec commentaire audio optionnel (13min 34s)
• Fin alternative avec commentaire audio optionnel (10min 02s)
• Bêtisier (6min 33s)
• Coulisses du tournage (6min 20s)
• Vidéoclip « What if » (4min 58s, VO)
• Bande-annonce cinéma (1min 20s, VO)
• Bande-annonce internationale (1min 38s, VO)
• Spots pub (5min 46s, VO)

Disque 2 : Scream 3 en Blu-ray

Spécifications techniques :

• Image : 2.35:1 encodée en AVC 1080/24p
• Langues : Anglais & Français DTS-HD Master Audio 5.1
• Sous-titres : Français
• Durée : 1h 56min 58ss

Bonus :

• Aucun

Détails techniques :

• Taille du disque : 57,48 Go
• Taille du film : 54,03 Go
• Bitrate vidéo moyen : 47,33 Mb/s (surcouche Dolby Vision : + 6,40 Mb/s)
• Maximum CLL (Content Light Level) : 1000 nits
• Maximum FALL (Frame-Average Light Level) : 214 nits
• VO DTS-HD Master Audio 5.1 (24-bit) : 3,62 Mb/s
• VF Dolby Digital 5.1 : 640 Kb/s

Dans notre chronique 4K de Souviens-toi… l’été dernier 2, nous évoquions le fait que la saga Scream avait plutôt bien vieilli un quart de siècle plus tard. En réalité, l’auteur de ces lignes avait un peu bluffé car le seul opus de la saga qu’il a revu dernièrement (alors qu’il possède tous les films en 4K), c’est précisément Scream 3 pour les besoins de cette chronique Ultra HD. Les autres films étant toujours dans leur emballage, aussi bien les deux premiers signés Wes Craven, Scream (1996) et Scream 2 (1997), que les deux reboots, Scream (2022) et Scream VI (2023), réalisés par le duo Matt Bettinelli-Olpin / Tyler Gillett. Ce qui ne remet nullement en question l’affirmation première. À savoir que revoir Scream 3 vingt piges plus tard sans repasser auparavant par la case n°1 et n°2 reste un bon divertissement pop-corn.

Une réussite que l’on doit avant tout au duo Kevin Williamson (scénariste) / Wes Craven (réalisateur), aux manettes des quatre opus qui ont vu le jour de 1996 à 2011 et qui, à défaut d’originalité, maîtrisent parfaitement les codes du slasher. En résulte un bon divertissement, entre sérieux (les motivations du tueur dont l’identité ne sera bien entendu dévoilée qu’au cours de l’ultime séquence tiennent plutôt bien la route) et une certaine forme d’autodérision (les cris et autres jump-scares flirtent volontairement à plus d’une reprise avec le grand-guignol) auquel s’ajoute un regard critique sur les coulisses d’Hollywood avec le tournage du film dans le film (Stab 3). Du côté des comédiens, les habitués s’en donnent à cœur joie, à commencer par le duo Courteney Cox / David Arquette là où Neve Campbell campe une Sidney Prescott déjà plus torturée par les évènements des deux premiers films tandis que les petits nouveaux trouvent leur place dans ce décorum où sans surprise ils se feront zigouiller un par un, à commencer par Parker Posey et Emily Mortimer pour ne citer que deux des figures les plus connues. À noter la présence d’un certain Patrick Dempsey qui allait connaître son heure de gloire quelques années plus tard dans la peau du docteur Mamour dans la série Grey’s Anatomy qui campe ici le flic chargé d’enquêter sur cette série de meurtres. Scream 3 se paie même le « luxe » de quelques caméos qui ne manqueront pas de faire jubiler les amateurs du Septième Art : Roger Corman, Lance Henriksen ou encore Carrie Fisher le temps d’une truculente scène dans les archives du studio où est tourné Stab 3.

Tout aussi sympathique est cette édition Blu-ray 4K Ultra HD de Scream 3. À commencer par l’image au format 2.39:1 encodée en HEVC 2160/24p Dolby Vision. Bien qu’aucune information spécifique n’ait été communiquée à ce sujet, IMDB annonce un nouveau master 4K. Ce qui semble plus que probable, surtout en comparaison du disque Blu-ray présent au sein de cette édition Steelbook Combo qui est stricto sensu identique à celui proposé dans l’édition Blu-ray StudioCanal parue en 2012. Exit l’image 2.35 (voire même plutôt 2.33), la définition faiblarde et les couleurs passées. Place désormais à une copie nickel, un cadre 2.39 plus élargi horizontalement, une définition pointue, une granulosité au rendez-vous et des teintes excellemment bien saturées et contrastées grâce au nouvel étalonnage Dolby Vision. Deux exemples parmi tant d’autres : les tailleurs jaunes et verts portés par Courteney Cox et Parker Posey (16min) ou encore ces plans fantomatiques en pleine nuit avec ces fumées et ces éclairages bleues (21min).

Côté son, la VO DTS-HD Master Audio 5.1 déjà présente sur le Blu-ray (en 16 bit) se retrouve à l’identique sur le disque 4K (cette fois en 24 bit) et reste d’une efficacité redoutable, aussi bien pour restituer les musiques que pour nous faire sursauter, le tout avec une puissance et une amplitude plus que généreuses. Certains passages ne manquent pas de punch (l’explosion de gaz à 45min 25s) tandis que des effets appelons-les plus « subtils » permettent d’apprécier ici les bruits ambiants du plateau de tournage (13min), là des voix avec un effet circulaire dans tous les canaux (66min). Proposée elle-aussi en DTS-HD Master Audio 5.1 (16 bit) sur le disque Blu-ray, la VF se voit rétrogradée à du simple Dolby Digital 5.1 sur le disque 4K pour un résultat, sans surprise, en retrait par rapport à la VO.

Inexistante sur l’édition Blu-ray de 2012, l’interactivité retrouve un peu d’aplomb avec les bonus proposés sur la galette 4K. Les scènes inédites et la fin alternative présentent des différences assez peu significatives avec le montage final, comme le souligne d’ailleurs les principaux intéressés dans le commentaire optionnel. Les coulisses du tournage sont en réalité un petit montage de prises de vue des coulisses des trois premiers opus. Et si le bêtisier est toujours le genre de bonus bienvenue pour nous faire sourire, on ne saurait que trop vous conseiller de glisser une oreille du côté du très sympathique commentaire audio du film en présence de Wes Craven (réalisateur), Marianne Maddalena (productrice) et Patrick Lussier (monteur) tant les trois intervenants nous relatent les coulisses de la production sur un rythme à la fois soutenu et informatif.

À noter pour finir qu’une édition Blu-ray 4K Amaray avec un seul et unique disque 4K est d’ores et déjà annoncée pour janvier 2024. On dit ça car a priori, l’édition Steelbook est désormais très difficilement trouvable à un tarif « raisonnable ».

Les plus

• Des prestations audio-vidéos excellentes.
• Un boîtier Steelbook, c’est toujours plus classe.
• Un commentaire audio de qualité…

Les moins

• Les autres bonus sont moins marquants.
• On a droit à l’ancien Blu-ray dépourvu du nouveau master 4K.

De haut en bas :

• Blu-ray – Édition 2012
• Blu-ray 4K UltraHD – Édition 2023 (Master 4K)