Le Survivant d'un monde parallèle - Image une test BR

Le Survivant d’un monde parallèle en Édition Collector Blu-ray + DVD + Livret chez Rimini

On ne va pas tortiller du boule pendant trois plombes, Le Survivant d’un monde parallèle aka The Survivor (in Australian language) ne nous a pas réconcilié avec notre mémoire qui décidément, l’âge aidant, se fait de plus en plus la malle. C’est que le film de David Hemmings, oui cet acteur révélé en 1966 avec Blow Up de Michelangelo Antonioni où il interprétait Thomas, le fameux photographe de mode, gardait jusqu’ici l’aura d’une œuvre un peu mystérieuse car peu vue ou montrée depuis sa sortie sur les écrans français en 1981 où il reçut au demeurant un accueil assez enthousiaste (350 000 spectateurs – Sources issus du livret présent au sein de cette édition) à la différence de tous les autres pays qui osèrent le programmer au cinéma. Dans notre souvenir, on aimait en effet le ranger dans la case thriller horrifico-psychologique loin des avatars un peu bas du front et sanguinolents qui engorgeaient les cinémas et les linéaires des vidéo-clubs émergents de l’époque. On a donc remisé et révisé notre jugement depuis que l’éditeur Rimini a eu l’inconscience de nous envoyer ce combo DVD + Blu-ray + Livret qui justifie au demeurant plutôt bien son label de collector du fait de la partie édito valant le détour. On s’explique.

Le Survivant d'un monde parallèle - Édition Collector Blu-ray + DVD + Livret

Éditeur :Rimini Editions
Sortie le :20 septembre 2021  


Retrouvez les informations concernant nos captures et notre matériel de test sur cette page.

On a donc revu l’objet du délit et c’est peu de dire qu’avec le temps, celui-ci ne s’est absolument pas bonifié. Les problèmes se situant pas mal du côté du jeu des acteurs à qui l’on fait dire et faire un peu n’importe quoi, peu aidés il est vrai par une intrigue qui a bien du mal à nous passionner tant les ficelles employées sont d’une grossièreté incroyable. À ce stade de la redécouverte, notons que l’éditeur propose deux versions du film. La première dite longue est totalement inédite chez nous. La deuxième dite courte est celle qui fut exploitée au cinéma en 1981 puis en 2002 quand feu l’éditeur Opening le sortit en DVD. Une douzaine de minutes séparent les deux versions : 87min Vs 99min. Précisons que la durée de 81 minutes que nous indiquons pour la version courte en appendice de ce texte correspond à l’encodage vidéo de 25im/s que l’éditeur a du certainement adopter faute de mieux et qui raccourcit donc la durée native d’un film du fait d’un défilement de l’image plus rapide que le standard 24im/s. Rappelons de toute façon que c’est ainsi que sont encodés tous les DVD ainsi que tout ce qui est diffusé en télé. La version longue quant à elle est proposée/encodée en 24im/s impliquant donc que la durée affichée de 99min est bien la durée native. Rappelons là aussi que seuls les Blu-ray et les Blu-ray 4K ont ainsi cette faculté de respecter l’intégrité d’une œuvre cinématographique.

Le Survivant d'un monde parralèle (The Survivor) - Affiche française

Au sein du livret signé par Marc Toullec dont le texte pour une fois inspiré bénéficie d’une mise en page sobre et efficace (ce qui est là aussi plutôt rare), on apprend que la version courte fut adoptée à l’époque car le premier montage avait déçu un peu tout le monde à commencer par ceux qui avaient préacheté le film sur scénario. En raccourcissant le film, chacun espérait lui imprimer un souffle absent du premier montage mais aussi de gommer les atermoiements et longueurs d’un scénario qui n’avait plus grand chose à voir avec le bestseller de James Herbert, cet auteur anglais que l’on aimait alors comparer à Stephen King. Marc Toullec pointe alors du doigt le peu de considération porté à cet homme que l’on ne sollicitera jamais lors du travail d’adaptation et qui découvrit en anonyme et horrifié le résultat au cinéma. Pour la petite histoire, Les Rats, son premier et certainement le plus connu de ses bouquins, connaîtra lui aussi un sort similaire lors de son passage sur grand écran à la différence notable toutefois que Deadly Eyes (1982) d’un certain Robert Clouse est d’une indigence encore plus problématique.

Le Survivant d'un monde parralèle (The Survivor) - Extrait Livret

Première page du livret signé Marc Toullec présent au sein de cette édition

Incidemment, on aura donc compris au passage que si Rimini ne nous avait proposé qu’un livret en guise d’accompagnement, on aurait déjà été fort satisfait tant celui-ci est une mine d’informations à même de raviver l’intérêt pour un film qui aurait pu sans problème s’enfoncer dans les oubliettes du genre sans qu’il y ait matière à crier au scandale. Une gageure que l’éditeur remporte définitivement avec la présence des deux suppléments vidéo vintages que l’on a peut-être déjà croisé au détour du Blu-ray US édité par Severin Films en 2017 mais qui sont totalement inédits chez nous. Leur intérêt est indéniable. Le premier est la reprise d’une émission de télé australienne axée sur le cinéma qui revient sur la future sortie du film dans les salles. Sont ainsi proposés des images des coulisses du crash de l’avion qui reste par ailleurs encore aujourd’hui plutôt impressionnantes ainsi que pas mal d’interviews du cast plutôt rafraichissantes. Le second propose un extrait du documentaire Not Quite Hollywood réalisé en 2008 par Mark Hartley qui avait pu rencontrer le producteur Antony I. Ginnane et le directeur de la photo John Seale. Le premier revenant sur le montage financier du film et le fait qu’il le considère toujours autant raté près de 20 ans après l’avoir produit. Le second n’est pas tendre non plus de son côté avec la signature visuelle du film qu’il trouve de surcroît totalement datée.

Capture issue du Blu-ray cliquable pour visualisation au format HD natif 1920×1080

Le Survivant d'un monde parralèle (The Survivor) - Capture Blu-ray

On sera quant à nous moins dur sur cet aspect spécifique. Et de fait si la photo peut sembler datée, rappelons qu’elle est tout simplement en phase avec la mode « MTV » alors émergente qui allait de toute façon tout renverser sur son passage au cours des années 80. Elle nous fait même penser au travail de Dean Semler sur Razorback (1984) de Russell Mulcahy, autre production australienne qui a aussi très mal vieilli sans que pour autant il faille ranger la photo au rayon des ratages insipides. Oui John Seale use et abuse des ombres portées, des ambiances diurnes avec raies de lumière tranchantes se faufilant via les pales d’une hélice de 747 ou encore d’une lumière très crue en journée comme s’il fallait absolument éblouir le spectateur. Et si la mise en scène ne s’en trouve aucunement grandie, on reste toutefois encore séduit par cette approche certes vaine mais visuellement très flatteuse pour l’œil. Et puis le Blu-ray en rend compte d’une manière plutôt honnête via un encodage qui met en valeur toutes les qualités mais aussi tous les défauts, et ils sont nombreux, d’un master annoncé comme restauré HD. Défauts par exemple très visibles lors des premières minutes du générique que nous vous avons spécialement uploadées et que nous vous proposons ci-dessous. Vous pourrez y constater toutes les petzouilles de pelloche assez visibles à l’œil nu. Les choses se calment par la suite donnant à voir une image faisant la part belle au grain cinéma et par ricochet à une définition tant dans les premiers et arrières plans absolument bien tenue. Donnée importante considérant le format scope en 2.39 qui ne peut se permettre de faire dans l’à peu près à ce niveau-là. On aime aussi pas mal le rendu des scènes de nuit qui met encore plus en valeur le travail de John Seale. Pour être complet, on précisera que le Blu-ray US mentionné plus haut propose le même master annoncé sur leur site comme « now transferred in 2k HD for the first time ». Rimini nous précisant au demeurant que son master lui a été fourni par la société qui détient les droits monde du film (la société du producteur Antony Ginnane).

Le Survivant d'un monde parralèle (The Survivor) - Cap menu Blu-ray

Terminons sur la partie son pour préciser que la version longue ne propose qu’une VOST. Normal vu que voilà un montage inédit de par chez nous et qui n’a donc pas bénéficié d’un doublage en français. La version courte propose bien quant à elle le doublage d’origine français entendu dans les salles de cinéma de l’hexagone. VO comme VF, tout est encodé en DTS-HD MA 2.0 mono. Il va sans dire que la VO présente sur la VL a notre préférence même si les nostalgiques du doublage en VF seront bien entendu heureux de voir qu’on ne les a pas oubliés. Pour être enfin complet là aussi, on précisera que le Blu-ray US propose un encodage en PCM mono 2.0. Un choix pas vraiment anodin car permettant de proposer un rendu audio plus analogique et naturel car moins compressé. Si Rimini n’a pas voulu opter pour le même encodage, son choix demeure convaincant à l’écoute que cela soit lors des séquences dialoguées ou, au hasard, lors du crash de l’avion.

Au cinéma le : 2 décembre 1981

Résumé : Unique survivant d’une catastrophe aérienne, dont il est sorti étrangement indemne, le commandant Keller décide de mener sa propre enquête sur les circonstances de l’accident. Hanté par les esprits des victimes du crash, devenu totalement amnésique, il aura besoin de l’aide d’une jeune femme pour élucider les nombreux mystères qui entourent le drame…

Spécifications techniques Blu-ray :

  • Image : 2.39:1 encodée en AVC 1080/24p
  • Langue(s) : Anglais DTS-HD MA 2.0 mono
  • Sous-titre(s) : Français
  • Durée : 1h38min 56s
  • 1 BD-50

Cliquez sur les captures Blu-ray ci-dessous pour les visualiser au format HD natif 1920×1080

Bonus (en VOST et HD) :

  • Sur le tournage (Clapper-board – 29min 57s)
  • Interview de Antony I. Ginnane (producteur) et John Seale (directeur de la photo) (22min 11s – 2017)
  • Version courte non restaurée (1h21min 08s – AVC 1080/25i – Anglais et Français DTS-HD MA 2.0 mono – STF)
  • Livret rédigé par Marc Toullec (24 pages)

2 réflexions sur « Le Survivant d’un monde parallèle en Édition Collector Blu-ray + DVD + Livret chez Rimini »

  1. « faire un peu n’importe quoi peu aidés » hum, hum, une révision du verbe pouvoir et du participe et de l’infinitif s’impose !!! On se demande bien pourquoi et avec quoi l’auteur des lignes a accordé « aidés », qui, de toute façon est un infinitif…

  2. Nous avons rajouté une virgule… Ce qui donne « faire un peu n’importe quoi, peu aidés… »
    Peu aidés s’accordant donc avec les acteurs…

    Bien à vous

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