Metroid Dread – Nintendo Switch

Metroid Dread – Nintendo Switch (OLED)

La sortie de Metroid Dread coïncidait jour pour jour avec celle de la toute « nouvelle » console de Nintendo. Enfin, pas vraiment nouvelle puisque la Switch OLED est plutôt une version « upgradée » de la Switch sortie en 2017 dont le cœur du hardware (CPU, GPU, etc.) demeure inchangé tandis que la nouveauté majeure se situe au niveau de l’écran OLED, technologie qui, comme chacun le sait désormais, offre un rendu des couleurs et des contrastes autrement plus poussé que les traditionnels écrans LCD. Nintendo nous ayant fait parvenir non pas un exemplaire de cette nouvelle console (achetée avec nos propres deniers) mais un code pour Metroid Dread, nous avons donc pu nous essayer à la dernière aventure de Samus sur la Switch la plus aboutie à date.

Metroid Dread – Nintendo SwitchLa dernière fois que nous avions enfilé le scaphandre de chasseur de primes de Samus, c’était en 2007 à l’occasion de la sortie de Metroid Prime 3 : Corruption sur Wii. Oui, on sait, il y a eu plusieurs autres opus au cours des 14 dernières années, essentiellement sur DS / 3DS. Mais devant la maestria de Corruption qui reste à nos yeux l’un des meilleurs jeux de la Wii et surtout l’un des titres à avoir su exploiter comme il faut les possibilités du combo Wiimote / Nunchuk tout en proposant une véritable leçon d’immersion, de sound design et de level design, nous avions préféré occulter tous les opus sortis depuis par crainte d’être (forcément) déçu. La sortie de Metroid Dread fut donc non seulement l’occasion pour nous d’étrenner notre toute nouvelle Switch OLED mais également de mettre un terme à ces longues années d’abstinence.

Nous passerons rapidement sur le pitch de ce Metroid Dread qui voit Samus répondre à un signal de détresse en provenance d’une planète répondant au doux nom de ZDR. À peine a-t-elle posé le pied sur le plancher des vaches qu’un sbire dénommé Chozo lui pique son vaisseau et tous ses précieux gadgets surpuissants. Commence alors le début d’un long périple au cœur de ces terres hostiles infestées de xénomorphes bien vénères et de quelques EMMI particulièrement coriaces (on y revient juste après).

Précisons avant d’entrée dans le vif du sujet que sitôt notre Switch OLED en mains, nous avons illico changé le mode d’affichage, configuré par défaut sur « Couleurs vives », pour le repasser en mode « Couleurs standard ». Pour cela, rendez-vous dans « Paramètres de la console > Console > Saturation de l’écran de la console ». D’une part car nous ne sommes absolument pas friands des modes dits « vif » (y compris lorsque nous jouons à la PlayStation 5 ou la Xbox Series X sur téléviseur OLED) mais aussi et surtout car, comme le rapporte cet article du site Les Numériques, le mode « Couleurs vives » de la Switch OLED dénature le rendu des couleurs. Dont acte.

Ceci étant fait, il est clair que les différentes zones de la planète ZDR constituées en grande majorité de teintes grises, froides et sombres, profitent très clairement des bienfaits de ce nouvel écran OLED en matière de contrastes et de saturation des couleurs. S’il y aura bien quelques exceptions comme ces zones volcaniques, globalement, qu’il s’agisse des intérieurs à base de panneaux métalliques ou bien des extérieurs à base de grottes tout en pierre, les décors ne font pas spécialement preuves d’une réelle fulgurance visuelle. À cela une seule et excellente raison : maintenir un framerate à 60fps. Une donnée vitale en vue d’offrir une jouabilité imparable à ce Metroid Dread. Couplé au rendu 2,5D du jeu, a fortiori sur écran OLED, la maniabilité est exemplaire et Samus répond vraiment au doigt et à l’œil dès lors qu’il s’agit de bondir, rebondir, s’accrocher ou encore se mettre en boule (le célèbre Morph Ball).

Une jouabilité exemplaire qui trouve également tout son intérêt du côté des fameux EMMI (Extraplanetary Multiform Mobile Identifier). En clair, de sales robots capables de renifler le moindre de vos mouvements et sitôt repéré de vous filer le train à toute blinde pour ne plus jamais vous lâcher. Pire que des Terminator. Votre seule échappatoire consistera alors à vous faufiler dans un truc de souris où les EMMI ne peuvent accéder. Tout ceci en attendant de pouvoir mettre la main sur l’arme suffisamment puissante pour vous débarrasser de la bestiole en question. Un jeu du chat et de la souris particulièrement stressant qui offre un challenge d’autant plus relevé que les chances de vous extraire de leurs griffes si jamais ils vous mettent le grappin dessus est virtuellement proche de zéro.

Si le level design est une nouvelle fois au rendez-vous avec des embranchements divers et variés, déblocables grâce aux différents upgrades collectés par Samus au fil de sa progression, Metroid Dread montre toutefois ses limites sitôt franchies les premières heures de jeu. Une certaine forme de redondance finit alors par se sentir tant au niveau des décors, des zones que des ennemis tandis que la mini-carte et ses innombrables points colorés censée vous aider à vous repérer ressemble rapidement un véritable sapin de noël surchargé et donc difficilement lisible.

Tous les voyants ne sont donc pas au vert sur le tableau de chasse final de Samus à l’issue de ce Metroid Dread. Mais le studio madrilène MercurySteam n’en propose pas moins un opus très plaisant qui ravira à n’en pas douter les fans de la saga. De quoi patienter jusqu’à la sortie de Metroid Prime 4 que les plus optimistes espèrent bien voir débarquer à la fin de l’année 2022. Mais rien n’est moins sûr !

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