Premier film du metteur en scène Marco Bellocchio, Les Poings dans les poches reste encore aujourd’hui considéré comme le chef-d’œuvre du cinéaste. À sa sortie dans l’Italie de 1965, le film fit l’effet d’une bombe. Rarement œuvre cinématographique était allé aussi loin dans la provocation, en abordant les thèmes de matricide, fratricide, inceste, moqueries ouvertes contre l’Église et la famille, dans un pays extrêmement marqué par la religion, les valeurs familiales et les canons imposés par le cinéma néo-réaliste.
C’est toujours autant une épreuve que de visionner LesPoings dans les poches. Un sentiment d’autant plus exacerbé qu’on peut en ce moment le (re)découvrir sur grand écran via les 6 copies mises en circulation par le distributeur Ad Vitam qui le propose de surcroît dans une version restaurée 4K supervisée par Marco Bellocchio lui-même. Le cinéaste italien dont c’était ici le premier film, explique d’ailleurs à qui veut bien l’entendre que le fil rouge de cette restauration aura été de corriger des contrastes qu’il considérait déjà faiblards à l’époque. Une opération dorénavant rendue possible avec le numérique donnant au film une ambiance encore plus expressionniste, plus dure et plus définitive.
L’idée de départ d’Un mariage vient d’une blague qu’a faite Robert Altman. Lorsqu’un journaliste, pendant le tournage de Trois Femmes, lui a demandé sur quoi porterait son prochain film, le réalisateur a parlé sans réfléchir d’un mariage, avant de se dire qu’il s’agissait d’une bonne idée.
Les sorties ciné de la semaine oscillent (une nouvelle fois) entre des suites, des reboots, des films indé de nationalités différentes, la cuvée cannoise et des reprises en version restaurée. Si la qualité n’est pas toujours au rendez-vous et que l’accès à tous ces films se fait d’une manière de plus en plus inéquitable, reconnaissons tout de même que nous avons la chance de vivre dans un pays qui propose une si large palette de cinéma semaine après semaine. Bon, c’était la minute bisounours ! Reprenons nos bonnes habitudes et parlons dans le détail et la mauvaise foi de films que, pour la plupart, nous n’avons pas vu.
Présenté en compétition en 1989 lors du 42ème festival de Cannes, Do The Right Thing ne remporta aucun prix ce qui ne manqua pas de provoquer la colère de Spike Lee envers Wim Wenders, le président du jury de l’époque. Cette année là, la palme d’or fut attribué à un nouveau metteur en scène Steven Soderbergh pour son film Sexe, mensonges et video.