Si Cannes fait voyager dans des contrées reculées, c’est à la sélection Un certain regard qu’on le doit. Les films viennent des quatre coins du monde, souvent d’endroits dont on ne connaît pas le cinéma et la sélection nous invite à de vraies découvertes, à voir des choses qu’on ne verrait certainement pas autrement. Parmi les films proposés hier, on a eu un film Indien, Masaan, un film Philippin, Taklub, et on a pu voir également un film coréen Hors compétition, Office (O Piseu).
Cette journée, on l’a passée à arpenter le Marché du film de Cannes. Pour ceux qui ne connaissent pas, l’ambiance y est très étrange entre les jolies jeunes femmes au sourire éternel qui nous interpellent afin qu’on parle de leurs films (et c’est vrai que Mom, Tommy made a dinosaurou Kill the dictator ont l’air passionnant) et ceux qui fuient, nous demandant de contacter quelqu’un qui jamais ne répondra à nos sollicitations. Heureusement, il existe un entre deux.
Si chaque jour semble offrir, un peu par hasard, sa thématique privilégiée, aujourd’hui elle sera sentimentale et amoureuse. On aura eu droit à un véritable choc émotionnel et artistique avec Soleil de Plomb (Zvizdan) de Dalibor Matanic, un film magnifique et poignant avec Carolde Todd Hayneset une œuvre touchante avec Vers l’autre rive de Kiyoshi Kurosawa. Les deux premiers figuraient parmi nos choix les plus attendus pour l’édition 2015 du festival de Cannes et nous n’avons pas été déçu.
Sur quatre films vus au cours de notre troisième jour cannois, trois se sont révélés être des portraits de femmes délicats, difficiles et destructeurs. De manière assez surprenante, leur titre était à chaque fois le prénom de la protagoniste.
Après un premier jour à Cannes sympathique, le deuxième fût venteux sur la croisette et on l’a passé à voyager aux confins des drames et bizarreries de l’Europe avec trois films issus de cinématographies hétéroclites et qui n’atteignent que trop peu nos frontières. Après s’être levé avec des béliers islandais, on est parti vers la Hongrie pour un devoir de mémoire avant d’atteindre la Grèce et ses étonnants homards.