« Quel qu’il soit, un pouvoir est toujours dangereux. Et selon moi, le plus dommageable est le pouvoir religieux. En ce qui concerne la police, c’est comme dans toute institution : on y trouve tous types de personnes, des gens bien et d’autres sans scrupule. L’Église peut avoir des aspects positifs, mais elle intervient directement, elle a une influence sur la pensée – ce qui, pour moi, est bien plus problématique. » – Rodrigo Sorogoyen à propos de Que Dios nos perdone
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Fiche film : Le Fils de Jean
C’est le roman Si ce livre pouvait me rapprocher de toi de Jean-Paul Dubois, que Philippe Lioret a lu il y a longtemps, qui lui a fourni l’inspiration nécessaire au Fils de Jean. Après Welcome et Toutes nos envies, le metteur en scène souhaitait faire un long métrage solaire et le livre lui en a inspiré le point de départ, à savoir celui d’un homme qui découvre qu’il a deux frères inconnus et veut les rencontrer.
Et ta sœur : Elle bat le beurre cul nu !
On ne va pas se mentir. C’est toujours avec une certaine appréhension que l’on va découvrir une comédie française. Pourtant, notre cinéma est passé maître en la matière avec bien souvent pas moins de deux échantillons par semaine qui déboulent sur nos écrans. C’est la French Touch comme qui dirait le gars dans les dernières pubs un peu nazes de chez Renault. Et rien que cette semaine on en compte trois avec cette petite pépite de Et ta sœur réalisée par une Marion Vernoux dont on n’aurait été bien en peine de deviner une telle envie de se mettre en danger.
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Mia Madre : La messe est dite
Si La Chambre du fils était une volonté profonde pour Nanni Moretti d’aborder la mort et le deuil impossible qui en découlait, il ne s’appuyait sur aucune expérience personnelle. Le cinéaste italien n’ayant en effet jamais eu la douleur de perdre un enfant. Mia Madre se positionne sur les mêmes thématiques à la différence notable que Moretti rend bien compte ici, à sa façon, de sa mère qui s’est éteinte en 2010 alors qu’il était en plein tournage d’Habemus Papam, son précédent film. Une façon certes de lui rendre comme un dernier hommage mais aussi de lui permettre une nouvelle fois de faire le point sur son Art, sa vie et ses combats politiques.
Notre petite sœur : Printemps précoce
Hirokazu Kore-eda fait partie de cette nouvelle génération de réalisateurs japonais qui à l’instar de Naomi Kawase, Sono Sion ou encore Kiyoshi Kurosawa semblent enfin prendre la relève de leurs illustres prédécesseurs qui ont fait l’âge d’or du cinéma d’auteur japonais. On a ainsi coutume de comparer Kore-eda à Ozu ou à Naruse pour la dimension sociale et familiale de ses films. Mais si Notre petite sœur s’inscrit bien entendu dans cette filiation, ce serait à la fois lui infliger une pression énorme mais aussi le réduire à ce qu’il n’est finalement que partiellement.
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