Croix de Fer (1977) de Sam Peckinpah - Blu-ray 4K Ultra HD

(Croix de bois) Croix de fer, si tu foires le 4K, va cramer en enfer !

L’attente fut (très) longue avant de voir débarquer le tout premier long-métrage de Sam Peckinpah sur support Ultra HD. Une attente aujourd’hui enfin récompensée avec la sortie de Croix de fer dans une édition Blu-ray 4K Ultra HD quasi-parfaite.

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Croix de Fer - Édition Collector Limitée boîtier Steelbook - Blu-ray 4K Ultra HD + Blu-ray

Éditeur :StudioCanal
Sortie le :16 août 2023  
Catégorie :Collector | Steelbook

Test Blu-ray 4K Ultra Haute Définition
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Son :
Bonus :

Croix de fer en Blu-ray 4K Ultra HD

Retrouvez les informations concernant nos captures et notre matériel de test sur cette page.

Testé à partir d’une édition définitive fournie par l’éditeur.

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Croix de Fer (1977) de Sam Peckinpah - Édition 2023 StudioCanal (Master 4K) - Capture Blu-ray 4K Ultra HD

Croix de Fer – Édition Collector Limitée boîtier Steelbook – Blu-ray 4K Ultra HD + Blu-ray

Résumé : Péninsule de Taman, 1943. Les armées allemandes battent en retraite. Au régiment que commande le Colonel Brandt arrive un nouveau Commandant de Bataillon, Stransky, aristocrate prussien, qui s’est porté volontaire pour le front russe afin d’en rapporter une Croix de fer, symbole convoité de bravoure. De fait, une antipathie profonde s’instaure aussitôt entre ce dernier et le sergent Steiner, un baroudeur aimé de ses hommes et qui méprise les officiers…

Disque 1 : Croix de Fer en Blu-ray 4K Ultra HD

Spécifications techniques :

  • Image : 1.85:1 encodée en HEVC 2160/24p Dolby Vision
  • Langues : Français, Anglais, Allemand PCM 2.0 Monophonique
  • Sous-titres : Français, Anglais pour sourds et malentendants, Allemand
  • Durée : 2h 13min 02s

Bonus (HD et VOSTF) :

  • Commentaire audio de Mike Siegel, cinéaste et historien du cinéma
  • La promotion de Croix de fer (10min 22s)
  • Sur le tournage de Croix de fer (9min 42s)
  • Filmer Croix de fer (9min 17s)
  • Filmer Croix de fer, partie 2 (9min 07s)
  • Croix de fer en couleurs (9min 07s)

Disque 2 : Croix de Fer en Blu-ray

Spécifications techniques :

  • Image : 1.85:1 encodée en AVC 1080/24p
  • Langues : Français, Anglais, Allemand PCM 2.0 Monophonique
  • Sous-titres : Français, Anglais pour sourds et malentendants, Allemand
  • Durée : 2h 13min 02s

Bonus (HD et VOSTF) :

  • Commentaire audio de Mike Siegel, cinéaste et historien du cinéma
  • La promotion de Croix de fer (10min 22s)
  • Sur le tournage de Croix de fer (9min 42s)
  • Filmer Croix de fer (9min 17s)
  • Filmer Croix de fer, partie 2 (9min 07s)
  • Croix de fer en couleurs (9min 07s)

Disque 3 : Le Blu-ray de bonus (HD et VOSTF)

  • Passion et poésie : La guerre vue par Sam Peckinpah (48min 21s)
  • Krüger embrasse Kern (8min 53s)
  • Vadim & Sam : Père et fils (6min 09s)
  • La salle de montage (4min 29s)
  • Steiner au Japon : Publicités tournées en 1977 (2min 06s)
  • Mike’s Home Movies : Steiner & Kiesel se rencontrent à nouveau (7min 58s)
  • Sur le tournage : Sam Peckinpah (5min 24s)
  • Sur le tournage : James Coburn (5min 48s)
  • Sur le tournage : Maximilian Schell (4min 51s)
  • Sur le tournage : James Mason (6min 23s)
  • Sur le tournage : David Warner (3min 26s)
  • Bande-annonce anglaise (3min 54s)

Détails techniques :

  • Taille du disque : 91,14 Go
  • Taille du film : 86,25 Go
  • Bitrate vidéo moyen : 77,99 Mb/s (surcouche Dolby Vision : + 0,1 Mb/s)
  • Maximum CLL (Content Light Level) : 1105 nits
  • Maximum FALL (Frame-Average Light Level) : 204 nits
  • VO PCM 2.0 (24-bit) : 2,25 Mb/s
  • VF PCM 2.0 (24-bit) : 2,25 Mb/s

Pour ceux qui ne connaîtraient pas encore Croix de fer ou bien qui souhaiteraient se remémorer combien ce film a marqué d’une pierre blanche l’histoire du Septième Art quant au regard sans compromis qu’il porte sur la guerre en générale et la Seconde Guerre Mondiale en particulier, nous vous invitons à relire la prose de notre Sandy Gillet national.

Entrons à présent dans le vif du sujet, à savoir cette édition Blu-ray 4K Ultra HD de Croix de fer que StudioCanal a sorti en plein milieu de l’été et que, comme toujours pour les films de patrimoine d’une telle renommée, nous avons tenté de décortiquer sous toutes les coutures afin de vous en rendre compte de la façon la plus exhaustive possible. L’édition en question est composée de trois disques : un disque Blu-ray 4K et un disque Blu-ray qui proposent chacun le film restauré en 4K accompagné de bonus et un troisième disque Blu-ray dévolu aux autres suppléments.

Du côté de l’image, alors que certains, à commencer par ce même Sandy Gillet, croyaient que le négatif original du film était perdu corps et âme, StudioCanal leur prouve le contraire avec cette pancarte qui s’affiche au lancement du film et que nous avons tenté de traduire au plus juste :

Cette restauration a été numérisée en 4K – 16 bits par Silver Salt Restoration – UK, à partir du négatif original 35mm.
L’étalonnage couleurs et la restauration ont été réalisés par Silver Salt Restoration – UK qui a consacré plus de 240 heures à nettoyer manuellement et à éliminer soigneusement les traces, rayures et autres imperfections.
Des efforts considérables ont été déployés afin de remédier aux problèmes de densité et de scintillement liés à l’âge du négatif original.

À l’arrivée, nous sommes donc en présence d’une image au format 1.85:1 encodée en HEVC 2160/24p Dolby Vision à partir d’un nouveau master 4K restauré issu du négatif original 35mm. La crainte que beaucoup pouvaient légitimement avoir concernait le rendu 4K que cette édition allait bien pouvoir nous balancer quand on sait combien le style visuel de Peckinpah sur ce film en particulier est pour le moins craspec. In fine, les home-cinéphiles peuvent être rassurés, l’image proposée respecte en tous points les desiderata du cinéaste et de son directeur de la photographique John Coquillon dont c’était ici la  troisième collaboration (sur quatre) avec Sam Peckinpah à ce poste. Abstraction faite du générique d’ouverture en noir et blanc passablement abîmé mais voulu comme tel car constitué d’images d’archives de la WWII, la copie est d’une propreté hallucinante et presque surréaliste pour un film qui, faut-il le rappeler, a fêté l’an dernier ses 45 printemps. Les 240 heures de nettoyage manuel annoncées sur la pancarte au début du film ne sont nullement galvaudées. À cette copie d’une propreté irréprochable vient s’ajouter un niveau de définition au moins aussi impressionnant. À commencer par les gros plans sur les visages crasseux et marqués par la guerre ou encore la barbe de 3 jours arborée par James Coburn et ses hommes. Les plans larges, notamment lors des séquences de combat, sont tout aussi précis et permettent d’ apercevoir le carnage des champs de bataille à perte de vue, comme par exemple cette zone dont va s’emparer l’armée russe suite au retrait des troupes allemandes (79min). À cette précision du rendu s’ajoute un encodage lui aussi parfaitement maîtrisé comme le démontre le bitrate d’une constance métronomique observable de bout en bout.

À ces premiers constats déjà fort séduisants s’ajoute ensuite une granulosité elle aussi parfaitement restituée. Si de nombreuses restaurations (4K) ont encore trop souvent tendance à gommer dans des proportions plus ou moins prononcées la granulosité à grand renfort de DNR, ce n’est nullement le cas de Croix de fer qui conserve bel et bien son grain 35mm d’époque. À noter que certains plans laissent apparaître une granulosité encore plus prononcée (ex : les plans sur les avions lors de ce bombardement à 67min) mais l’on sera gré là aussi au laboratoire chargée de cette restauration d’avoir conservé de tels plans en l’état sans tenter de gommer ce grain outrancier.

De haut en bas :

  • Blu-ray – Édition StudioCanal 2012
  • Blu-ray – Édition StudioCanal 2023 (Master 4K)
  • Blu-ray 4K UltraHD – Édition StudioCanal 2023 (Master 4K)

Le meilleur reste encore à venir avec l’étalonnage HDR10 Dolby Vision. Outre une image plus granuleuse et plus précise, c’est d’ailleurs la différence la plus flagrante en faveur de ce nouveau master 4K en comparaison de la précédente édition Blu-ray sortie en 2012. Exit le voile à moitié jaune verdâtre et place à présent à des teintes beaucoup plus « naturelles » comme en attestent les gros plans sur les faciès des différents protagonistes qui n’ont désormais plus la jaunisse. Exception faite du séjour en hôpital (à partir de la 48ème minute) où l’on pourra observer de beaux draps blancs et des infirmières elles-aussi toutes de blanc vêtues, les teintes dominantes du film sont faites de brun et de vert : les uniformes, la boue, la verdure environnante. Seules les explosions et les gerbes de sang (filmées au ralenti) viennent « éclabousser » la pelloche de couleurs plus « graphiques ». Dans tous les cas, l’étalonnage Dolby Vision renforce toutes ces teintes sans pour autant chercher à les booster artificiellement, aboutissant en définitive à la meilleure expérience visuelle à date du film de Peckinpah qui conserve bel et bien son aspect craspec originel (cf. cette séquence dans l’usine où les gravats et la poussière emplissent l’image à 80min).

Côté son, les pistes DTS-HD Master Audio 2.0 de l’édition Blu-ray 2012 ont cédé la place à des pistes VO et VF PCM 2.0 monophonique et le résultat est là encore en tous points remarquables. Ainsi la musique du générique d’ouverture est-elle très pêchue de même que celle de l’orchestre lors de la séquence en présence des généraux venus rendre visite aux mutilés de guerre à l’hôpital (50min). Les différentes scènes de combat se distinguent avec de nombreux tirs et autres explosions qui forcent le respect pour du simple mono. En attestent par exemple le bombardement de l’aviation à 67min ou encore les tirs des chars russes à 80min, sans oublier l’affrontement qui s’ensuit à l’intérieur de l’usine désaffecté, acoustiquement très fourni. Au milieu de cette débauche de plomb, les dialogues demeurent parfaitement clairs et limpides en toutes circonstances tandis que le chant des oiseaux lorsque la troupe commandée par Steiner (James Coburn) approche à pas feutrés des fortifications ennemies au tout début du film (5min) permettra d’apprécier dans un registre nettement moins guerrier tout le raffinement de cette bande son qui a elle aussi fait l’objet d’un travail de restauration de tout premier choix.

Côté bonus, c’est le jour et la nuit entre l’édition Blu-ray de 2012 qui décrochait un zéro pointé en termes d’interactivité et cette nouvelle édition Blu-ray 4K triple disque de 2023. Outre la présence du film (en 4K et en 1080p), les deux premières galettes proposent également d’impressionnantes collections de photos (plusieurs centaines !) couleurs et noir et blancs non seulement du tournage mais également d’autres éléments en provenance des quatre coins du globe : affiches, presse book, articles de journaux, jaquettes LaserDisc, jaquettes VHS, etc. Le seul reproche que l’on pourrait faire c’est que ces galeries ne sont pas proposées via une navigation manuelle mais sont toutes les cinq présentées sous la forme de diaporamas vidéo d’une dizaine de minutes chacun accompagné par la musique de Ernest Gold. Ces collections de photos, nous les devons à Mike Siegel, cinéaste et historien du cinéma, spécialiste s’il en est de la filmographie de Sam Peckinpah. C’est d’ailleurs lui que l’on retrouve également sur le commentaire audio plutôt généreux en renseignements.

Mais le gros du morceau en termes d’interactivité reste encore à venir avec le troisième disque Blu-ray dévolu aux autres suppléments dont la durée totale culmine à près de 108 minutes. Pour ceux qui voudraient d’ailleurs tout voir sans repasser à chaque fois par le menu, une option « Jouer à tous » (!?!?) permet de lancer la lecture enchaînée de tous les bonus présents sur le disque. Le morceau de choix est le module Passion et poésie (48min 21s) datant de 2011 et qui a fait l’objet d’un formidable travail de recherche et de montage avec des interviews tantôt audio tantôt vidéo de Sam Peckinpah et des acteurs James Coburn, Maximilian Schell, James Mason, Katherine Haber. Les comédiens se remémorent leur première rencontre avec Peckinpah et les anecdotes les ayant conduits à être retenus pour jouer dans le film. « Il fallait tout donner il fallait cracher ses tripes » déclare ainsi Coburn à propos du tournage de Croix de fer, film voulu comme le reflet du soldat « universel » et non pas spécifiquement du soldat allemand. Le documentaire nous permet également d’entrevoir des extraits vidéo du tournage en Yougoslavie, pays hôte de la production en raison de coûts moins élevés et le recours à un vrai bataillon de 800 soldats. La dernière partie revient sur le conflit entre Peckinpah et le producteur Wolf C. Hartwig qui avait fait fortune dans le porno et croyait pouvoir « contrôler » le metteur en scène. C’était sans compter sur le caractère bien trempé du metteur en scène mais également bien « imbibé » pourrait-on dire en raison de son très fort penchant pour l’alcool, lui qui sifflait jusqu’à 4 bouteilles par jour sur le tournage. C’est d’ailleurs James Coburn qui finira par le conduire en cure de désintoxication. On précisera enfin que ces quasi 50 minutes sont extraites en fait du documentaire durant près de 2 heures intitulé Passion & Poetry: The Ballad of Sam Peckinpah qui revient sur l’ensemble de la carrière du réalisateur.

Les autres modules (de moins de 10 minutes chacun) cèdent la parole à d’autres comédiens : Vadim Glowna, Roger Fritz, David Warner ou encore Senta Berger qui se remémorent eux aussi leur première rencontre avec le metteur en scène ainsi que le tournage au travers d’interviews plus récentes. On trouve également des publicités pour une certaine marque « Rockingham » que Sam Peckinpah et James Coburn tournèrent lors de la première du film au Japon ainsi que des images d’une rétrospective Peckinpah à Padoue en Italie en 2000 en présence de James Coburn et David Warner. Pour finir, on retiendra le bonus intitulé Sur le tournage Sam où le réalisateur interviewé pour la promo du film en 1977 revient sur la Seconde Guerre Mondiale, la propagande antisémite de Hitler, l’invasion à l’Est avant de dresser un parallèle avec la guerre du Vietnam.

Au final, cette édition Blu-ray 4K Ultra HD de Croix de fer coche toutes les cases de l’édition parfaite et se pose comme une valeur sûre et incontournable sur le support pour tout home-cinéphile qui se respecte. Pour trouver mieux mais également beaucoup plus cher (comptez une centaine d’euros), il faudra se tourner du côté de l’édition australienne limitée à 1500 exemplaires qui, outre le même contenu que l’édition StudioCanal, propose sur un troisième disque Blu-ray un montage dit « Grindhouse » du film à partir d’une copie 35mm allemande d’époque scannée en 2K. Avis aux amateurs.

Le mot de la fin reviendra à Sam Peckinpah dont on espère désormais pouvoir redécouvrir au plus vite ses autres longs-métrages sur support Ultra HD dans des éditions tout aussi soignées : « Je mets toutes mes tripes, toute ma vie, tout mon être dans mes films ».

Les plus

  • Une restauration 4K quasi-surréaliste.
  • Le Blu-ray bénéficie aussi de cette nouvelle restauration 4K
  • Des pistes sonores monophoniques qui claquent.
  • Des bonus à foison, de surcroît tous sous-titrés.
  • Un boîtier Steelbook, c’est toujours plus classe.

Les moins

  • On n’a beau chercher, on ne voit pas !

DigitalCiné peut percevoir un modeste pécule sur les achats effectués via les liens d'affiliation.
  • Packshot absent
Blu-ray 4K Ultra HD
Éditeur : StudioCanal
Sortie le : 02 mai 2024  
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2 réflexions sur « (Croix de bois) Croix de fer, si tu foires le 4K, va cramer en enfer ! »

  1. Bonjour! Savez-vous que le master vidéo utilisé pour le disque Bluray est la même que le master utilisé pour le disque UHD? Merci bien en avance pour votre réponse!

  2. Bonjour,

    Oui le Blu-ray utilise bien le même master 4K que la galette UHD. Et merci pour votre question car on se rend compte que nous n’avions pas été ultra précis sur ce point même si au niveau des galeries comparatives de captures nous précisons bien pour le Blu-ray présent au sein de ce combo la mention master 4K entre parenthèse. Du coup, nous avons rajouté une ligne spécifique en conclusion dans la partie « Les plus »

    Bien à vous

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