Les home-cinéphiles amateurs de bolides rutilants et vrombissants seront assurément aux anges avec l’édition Blu-ray 4K Ultra HD de Gran Turismo qui se hisse sans trop de difficulté sur le podium en matière de titre top démo sur leur support de prédilection. Et puis ne sort-il pas juste à temps pour terminer sa course au pied du sapin de noël ?

Testé à partir d’une édition définitive fournie par l’éditeur.

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Gran Turismo – Blu-ray 4K Ultra HD + Blu-ray

Synopsis : Gran Turismo est inspiré de l’incroyable histoire vraie d’une bande d’outsiders au profil atypique – un joueur de classe ouvrière sur la brèche, un ancien pilote de course sur le déclin et un ambitieux dirigeant du sport automobile. Ensemble, ils décident de tenter le tout pour le tout dans ce qui reste le sport d’élite par excellence. L’histoire de Gran Turismo se veut à la fois inspirante et riche en sensations fortes, et prouve que rien n’est impossible lorsqu’on fait de ses rêves son moteur.

Disque 1 : Gran Turismo en Blu-ray 4K Ultra HD

Spécifications techniques :

• Image : 1.90:1 encodée en HEVC 2160/24p Dolby Vision
• Langues : Anglais Dolby Atmos, Anglais & Français DTS-HD Master Audio 5.1, Français audiodescription Dolby Digital 5.1
• Sous-titres : Français, Anglais
• Durée : 2h 14min 16s

Bonus :

• Aucun

Disque 2 : Gran Turismo en Blu-ray

Spécifications techniques :

• Image : 1.90:1 encodée en AVC 1080/24p
• Langues : Anglais & Français DTS-HD Master Audio 5.1, Français audiodescription Dolby Digital 5.1
• Sous-titres : Français, Anglais
• Durée : 2h 14min 16s

Bonus (HD et VOSTF) :

• Le plan : L’histoire vraie de Jann Mardenborough (6min 16s)
• Le moteur : Piloter les images (5min 11s)
• Scènes coupées (11min 54s)
• Les roues : Un casting de choc (5min 55s)
• Le staff technique : Action et cascades (5min 38s)
• Le garage : Les voitures de course exceptionnelles (4min 44s)

Détails techniques :

• Taille du disque : 79,72 Go
• Taille du film : 78,96 Go
• Bitrate vidéo moyen : 62,63 Mb/s (surcouche Dolby Vision : + 2,06 Mb/s)
• Maximum CLL (Content Light Level) : 1066 nits
• Maximum FALL (Frame-Average Light Level) : 295 nits
• VO Dolby Atmos (24-bit) : 4,69 Mb/s
• VF DTS-HD Master Audio 5.1 (16-bit) : 2,21 Mb/s

« D’après l’histoire vraie d’un joueur devenu pilote »

Comme aime à nous le rappeler l’affiche ainsi que le carton au tout début, Gran Turismo est donc basé sur une histoire vraie. Un concept qui a parfois / souvent le don de hérisser le poil de certains tant il est vrai que de telles histoires peuvent rapidement donner lieu à toutes les dérives (qui a dit Napoléon de Ridley Scott ? Oui on aime remettre de l’huile sur le feu !). Quelle est alors la part de fiction et la part de réalité une fois ladite histoire portée sur grand écran ? Telle est la question ma bonne Dame. Mais pour en revenir à nos moutons, ou plutôt à nos chevaux (non non pas d’applaudissements svp), en matière d’histoire vraie dans le milieu du sport automobile, les deux derniers exemples qui nous reviennent en tête sont : Rush (2013) de Ron Howard et Le Mans 66 (2019) de James Mangold. Soit deux exemples propres à tordre le cou qu’un film sur des grosses cylindrées « basé sur une histoire vraie » peut rimer avec réussite.

Et si nous étions quelque peu circonspects quant à l’adaptation de Gran Turismo, franchise vidéoludique star sur consoles PlayStation depuis un quart de siècles dont le concept, trivial si l’en est, consiste à finir sur la plus haute marche du podium à chaque course, c’était sans compter sur l’histoire donc vraie de Jann Mardenborough (qui dispose désormais de sa propre page Wikipédia). Joueur de Gran Turismo depuis son plus jeune âge, Jann prendra part à la GT Academy, compétition cofondée en 2008 par Nissan et SIE (Sony Interactive Entertainment) qui regroupe les meilleurs joueurs du monde afin d’en faire de véritables pilotes sur circuit. Depuis 2011, Jann fait désormais carrière dans ce milieu et accessoirement participe au film dans le rôle de sa propre doublure pilote / cascade.

À l’écran, cela donne donc l’histoire de cet adolescent issu de la classe ouvrière britannique, véritable petit prodige sur le jeu Gran Turismo qui deviendra un grand champion sur la piste, non sans quelques sorties de route. Vis-à-vis de son paternel tout d’abord (impeccable Djimon Hounsou révélé en 2000 pour son rôle dans Gladiator de Ridley Scott) qui ne voit pas d’un très bon œil que son rejeton passe autant de temps à jouer à la console (sujet d’actualité social depuis moult années) et qui tente de le faire redescendre sur terre quant à ses rêves de grandeur.  Le coach ensuite, interprété par David Harbour révélé par la série Stranger Things, prodige de la mécanique et ancien pilote qui ne voit pas d’un très bon œil lui non plus l’arrivée de joueurs de jeu vidéo dans la véritable compétition sur piste mais qui finira par se prendre d’affection pour notre héros. Sans oublier la mère (qui soutient son fils), la petite amie (itou), les partenaires de courses et bien sûr l’antagoniste de l’histoire.

Tout ceci fleure bon le très convenu et bien que n’arrivant pas au niveau des deux longs-métrages précités, le résultat sur grand écran est loin d’être déplaisant. Une (grande) partie de la réussite en revient au réalisateur sud-africain Neill Blomkamp, révélé avec son premier long, l’excellent District 9 (2009) disponible en 4K import mais que l’on attend toujours sur le support en France, qui traite son sujet avec diligence en mettant en avant aussi bien les bolides (de vraies bagnoles et un quota CGI réduit à la portion congrue dixit les bonus) que les pilotes et leurs atermoiements émotionnels sans oublier de glisser çà et là quelques clins d’œil (obligés ?) au matériau d’origine. Et si à l’arrivée Gran Turismo n’aura pas réussi à rassembler autant de spectateurs dans les salles que Uncharted l’an dernier, précédente adaptation d’un jeu vidéo Sony PlayStation sur grand écran ($120M vs $400M de recettes mondiales), le résultat se laisse suivre sans déplaisir et saura séduire aussi bien les amateurs du jeu vidéo, à commencer par le petit dernier en date Gran Turismo 7 sorti en mars 2022, que les amateurs de sports automobiles qui reconnaitront quelques-uns des circuits les plus mythiques au monde : le Red Bull Ring en Autriche, le Nürburgring en Allemagne sans oublier le célèbre circuit des 24 heures du Mans. Et puis si l’on ne devait retenir qu’un seul mérite au film, c’est bien cette affirmation finale selon laquelle la performance de Jann et de son équipe a changé à jamais le monde du sport automobile. En effet, les simulateurs de courses (les fameux sim racing), de plus en plus perfectionnées, font désormais partie intégrante de l’entrainement des pilotes, à commencer par ceux de la discipline reine : la Formule 1.

Pour ceux qui souhaiteraient voir ou revoir le film, l’édition Blu-ray 4K Ultra HD de Gran Turismo leur donnera sans l’ombre d’un doute pleine et entière satisfaction quant aux prestations audio-vidéo délivrées. Quelques précisions en préambule. Primo, dixit les informations présentes sur la fiche IMDB, Gran Turismo a été filmé à l’aide de caméras pouvant atteindre des résolutions 8K et 6K, rien que ça ! Deusio, bien que la première bande-annonce affichait une image en scope, le film est présenté ici au format 1.90:1, ratio qui correspond à son exploitation dans les salles IMAX. N’ayant pas vu le film au cinéma, nous ignorons s’il a également été projeté dans ce format dans les cinémas « traditionnels ». N’hésitez pas à nous le signaler en commentaire. Et tertio, le réalisateur Neill Blomkamp précise dans les suppléments que son approche visuelle pour Gran Turismo était celle d’un documentaire et que par conséquent les prises de vue ne sont jamais très éclairées et qu’il a essayé autant que faire se peut d’éviter les éclairages trop saturés et trop factices.

Tout ceci étant dit, nous sommes ici en présence d’une image au format 1.90:1 encodée en HEVC 2160/24p Dolby Vision à partir d’un master 4K. Et le résultat est tout simplement magnifique du premier au dernier tour de piste. De jour comme de nuit, dans un Tokyo aux milles et une lumières ou bien sous la pluie battante nocturne des 24 heures du Mans, dans l’intimité des personnages ou bien dans le feu de l’action sur l’asphalte, le rendu laisse apparaître des images précises couplées à des couleurs parfaitement saturées et contrastées. Quel que soit la scène, vous pouvez foncer les yeux fermés, c’est du tout bon !

Même refrain côté son avec une VO Dolby Atmos qui démarre sur les chapeaux de roues. À commencer bien sûr par toutes les séquences de courses automobiles, aussi bien celles « in-game » que celles sur la vraie piste avec des moteurs qui rugissent et des véhicules qui se déplacent dans tous les canaux, basses comprises. Mais pas que puisque la B.O. tire également son épingle du jeu en termes d’acoustique multicanaux. Et comme nous le rappellent les différents plans à la fin du film, Jann Mardenborough aime à se détendre en écoutant Enya et Kenny G. Ce qui se caractérise par des passages où Orinoco Flow et Songbird prennent possession de toutes les voies avec une amplitude et une puissance telle que l’on n’avait rarement / jamais entendu ces deux célèbres chansons de la sorte. Comme souvent (toujours) de la part de Sony, la VF est proposée en DTS-HD Master Audio 5.1 « seulement » pourrait-on dire pour un résultat certes excellent mais à quelques secondes sur la piste derrière la VO.

L’interactivité quant à elles assure le minimum syndical, à savoir des petites featurettes de 5 à 6 minutes en moyenne qui reviennent sur l’histoire vraie derrière le scénario, le casting des comédiens, les vraies voitures utilisées pour le tournage, le style visuel, le tout complétées par 12 minutes de scènes coupées où l’on retiendra notamment une séquence de restaurant très tendue entre Jann et ses parents.

Les plus

• Un film dans le milieu du sport automobile plutôt sympathique.
• Des prestations audio-vidéo top démo.
• Trois éditions pour tous les goûts : Amaray, Steelbook et Steelbook Fnac.

Les moins

• Une interactivité un peu chiche.

De haut en bas :

• Blu-ray
• Blu-ray 4K UltraHD