Quand Michael Cimino réalise Desperate Hours en 1990, on peut affirmer avec le recul que ce titre un peu mortifère colle malheureusement trop bien à la peau d’une fin de filmographie (c’est son avant-dernier film à date) pour le moins indigente, surtout au regard de ce que le bonhomme a déjà laissé comme trace dans l’histoire du cinéma. Cimino sort du désastre Le Sicilien (qui au passage vient de sortir en Blu-ray aux States chez Kino) et réalisera 6 ans plus tard le totalement oubliable The Sunchaser. Desperate Hours est une commande Dino De Laurentiis qui revient donc chercher le cinéaste après leur collaboration artistiquement fructueuse sur L’Année du dragon mais beaucoup plus compliquée sur un plan économique. Il s’agit du remake d’un film au titre éponyme signé en 1955 par William Wyler (Les Plus belles années de notre vie, Ben-Hur, L’Obsédé…) avec Humphrey Bogart. Du coup, il nous a semblé pertinent de comparer un peu les deux films plutôt que de nous acharner sur la seule version de Cimino.
Tout comme aux States, Batman et Superman dévissent leur race et perdent près de 60% de leurs spectateurs d’une semaine sur l’autre. Du quasi jamais vu au Box office. Résultat, même pas dit que le film de Snyder qui décidément en a pris plein la gueule, fassent beaucoup mieux que 2M d’entrées. Franchement les mecs y a pas de l’abus là ? On encense SW7 et on dézingue Batman v Superman. Vous trouvez pas que tout cela c’est bonnet blanc et noir bonnet ?
On ne va pas se plaindre car si l’on zieute sur ce qui nous arrive dans les prochaines semaines, les sorties ciné de cette huitaine vont peut-être très vite s’apparenter à une sorte de Xanadu regrettée. L’effet Cannes sans doute. Entendre par là que c’est en ce moment que se décide les derniers sélectionnés au festival de Cannes. Et que du coup si beaucoup de sélectionnables retiennent leur souffle, cela entraîne forcément une raréfaction de sorties attendues ou majeures dans les salles pour les prochaines semaines. Chose qui se décantera sans aucun doute dès le 15 mai prochain avec pour certains, des arrivages dans les cinémas en même temps que les présentations cannoises. En attendant on va se contenter d’un tout venant certes qualitativement encore à la baisse mais qui recèle néanmoins quelques pépites.
Panique qui ressort en copie restaurée 2K ce mercredi 30 mars, initie une très belle série qui va permettre de (re)découvrir au cinéma quatre chefs-d’œuvre signés Julien Duvivier. Outre Panique donc, sont annoncés La Belle équipe (6 avril) sur lequel on s’était déjà quelque peu penché ici, Voici le temps des assassins(13 avril) et La Fin du jour (20 avril). On pourra aussi rajouter à cette liste le tout aussi indispensable Marie-Octobre que Pathé restaure en ce moment même pour une sortie prévue cette fin d’année avec certainement un passage au Festival Lumière en octobre et qui sait à Cannes Classics en mai. On précisera d’ailleurs que tous ces films bénéficient (c’est le cas de Panique depuis décembre 2015 chez TF1 Vidéo) ou bénéficieront d’éditions Blu-ray. On y reviendra.