Vacances romaines est « seulement » le deuxième long-métrage avec Audrey Hepburn en tête d’affiche à avoir les honneurs d’une sortie sur support Ultra HD deux ans après My Fair Lady. Mais contrairement au film de George Cukor, celui de William Wyler ne bénéficie pas d’une édition Blu-ray 4K aussi époustouflante. La faute à une post-production locale pour le moins hasardeuse. Explications !
Ça sent non pas le sapin mais les vacances du côté des sorties Blu-ray 4K du mois d’août. Les éditeurs sont tous partis à la Barbade où sur la Côte et le planning s’en ressent avec « seulement » 18 éditions au programme. Et encore, si l’on décompte les deux rééditions Steelbook et les titres qui se déclinent en 2 ou 3 éditions différentes, il ne reste au final qu’une dizaine de titres vraiment inédits sur le support Ultra HD.
Totalement rincé au sortir de Ben Hur, William Wyler aspirait en ce début des années 60 à rien d’autre qu’à un tout petit film (entendre par là un film à budget à taille humaine) qu’il pourrait tourner sans chichi, en N&B et surtout pas en Italie. Son choix se porte alors sur l’adaptation d’une pièce de théâtre de Lillian Hellman The Children’s Hour qu’il avait pourtant déjà porté à l’écran en 1936 sous le titre Ils étaient trois (These Three). Pour vouloir remettre ainsi le couvert c’est que le cinéaste devait ruminer une quelconque frustration, un petit truc de derrière le bulbe rachidien qui ne voulait pas passer avec le temps. Quelque chose à voir peut-être avec cette histoire sur l’homosexualité féminine que le film de 36 ne traitait pas vraiment. Pour autant, Wyler ne fut pas satisfait de ce remake que Frédéric Albert Lévy (FAL pour les intimes ou les primo-lecteurs de Starfix) qualifie plutôt de restauration dans le livret proposé au sein de cette édition très recommandable. Bien vu. Quant à l’avis de Wyler envers son film, il était certainement téléguidé par la réception très fraîche qu’il reçut de la critique et des spectateurs qui le boudèrent ostensiblement. Les premiers trouvant La Rumeur trop timoré et les seconds n’y trouvant tout simplement pas leur compte. Depuis, les choses ont pas mal évolué avec la conviction qu’on tenait là un film pas si mineur dans la carrière de Wyler. À tel point d’ailleurs qu’il y a quelques semaines à peine Variety le classait dans une liste de films problématiques qui mériteraient un avertissement contextuel. En cause ici selon eux, l’image désastreuse de la communauté LGBT qui y est renvoyée. Comment en est-on arrivé là ?
La saison des Oscars est souvent l’occasion de s’écharper entre amis sur les oublis du Palmarès ou autour de paris quant aux futurs gagnants ou encore de veiller pour suivre les commentaires oiseux du grand échalas aux vannes grasses dont les connaissances en matière de cinéma se réduisent à la portion congrue quand Didier Allouch fait ce qu’il peut pour relever le niveau et ne pas toujours rire jaune. Tiens, on verrait bien d’ailleurs notre grand escogriffe se grimer en black comme au bon vieux temps du cinéma muet histoire d’en remettre une couche quant à la belle présence des afro-américains (c’est comme ça qu’on dit si on veut être politiquement correct. Non parce que les blacks entre eux ils ont le droit de dire frères ou négros) dans la liste des nommés cette année. On applaudirait des coudes en tout cas.
Mais on s’égare car tel n’est pas notre propos ici. Quelque part on s’en fout un peu des Oscars (depuis quelques années d’ailleurs). Ben parce que l’on a passé l’âge de s’endormir comme une petite crotte sur son canapé, que l’on n’a plus de copains et que l’on préfèrera en cas d’insomnie se mater en Blu-ray un des récipiendaires de la statuette dans la catégorie meilleur film. L’occasion donc pour nous de lister ce qui existe dans le domaine dans un passé plus ou moins proche (cette intro se veut réutilisable à l’envi donc inutile de nous chercher des noises. Merci) en pointant le meilleur choix histoire de vous guider dans le cas où la soirée serait trop naze, que vos amis imaginaires dormiraient ou que l’autre derrière son micro serait trop bourré / jetlagué. Tiens pour la peine on vous renvoie vers la première partie de ce magnifique dossier histoire de…
Monument du cinéma mondial couronné par onze oscars dont celui de meilleur film, meilleure mise en scène, meilleure interprétation masculine pour Charlton Heston, Ben-Hur n’en finit pas, génération après génération, de susciter étonnement et admiration. C’est que ce film d’aventure, comme semble vouloir le « ranger » Patrick Brion dans son livre du même nom, est tout bonnement inclassable tant la multiplicité des thèmes et des genres qu’il aborde, s’il pourrait relever ailleurs d’un foisonnement suicidaire, en fait ici une œuvre cinématographique véritablement unique et passionnante. L’autre facteur qui contribue à faire de Ben-Hur un spectacle hors norme est ce simple constat : chaque nouvelle vision n’entrave jamais un plaisir qui non content de demeurer intact se double d’une bonification temporelle indéniable.