Archives de catégorie : Critiques Ciné

Enragés : Rabid Dogs

Enragés est un remake de Cani arrabbiati, un film signé Mario Bava datant de 1974. Pourquoi pas. Comme on dit souvent, si la relecture permet de faire redécouvrir l’original, c’est déjà ça de pris. Car là encore, ce premier long réalisé par Eric Hannezo, n’est pas à la hauteur de son modèle. Loin de là. Et pourtant, comme pour Maryland qui sort le même jour, on avait grave envie de le défendre. Enragés se pare en effet des atours du film de genre comme on les aime, il a devant la caméra une brochette d’acteurs improbables et donc excitants, il a pour réalisateur un homme au pedigree fort respectable (journaliste / producteur / cinéphage…) et puis surtout il veut rendre hommage à un cinéaste italien certes peu connu du grand public mais qui demeure un tout grand dans son domaine de prédilection qu’est le giallo dont accessoirement il fut l’un des créateurs et chefs de file.

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Maryland : Home Invasion

Alice Winocour est forcément une réalisatrice à suivre. En à peine deux films, elle impose déjà une trajectoire singulière faite de prises de risque et de choix détonants. Augustine racontait la rencontre entre le Professeur Charcot et une jeune femme qui mettait à mal ses théories sur l’hystérie féminine. Maryland se place du point de vue d’un soldat atteint de troubles de stress post-traumatique qui assure la sécurité d’une femme mariée à un riche homme d’affaires libanais. Entre les deux une thématique récurrente : le corps qui n’obéit plus. Malheureusement cela ne fonctionne pas. Autopsie d’un cinéma que l’on voudrait aimer…

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Knock Knock & The Green Inferno : Eli Roth se pignole le chibre

Si certains en doutaient, les deux derniers films réalisés par Eli Roth sortent bien en France. Mais si Knock Knock avec sa tête de gondole en la personne de Keanu reeves a bien les honneurs d’une sortie en salles, The Green Inferno devra se contenter quant à lui d’un passage par la case dite e-Cinema. Une appellation marketing premium nouvellement lancée qui habille en fait des films aux potentiels économiques peu évidents s’il devait passer par la case cinéma tout court. Une façon aussi d’interpeller les pouvoirs publiques sur le dossier chronologie des médias qui se doit d’être moins rigide ne serait-ce que pour s’adapter à ces films qui mériteraient une exploitation simultanée tant en VOD que via certaines salles qui voudraient jouer le jeu.

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Youth : Cure de jouvence

On était avide mais aussi un tantinet paralysé à l’idée de découvrir Youth et de connaître ainsi l’évolution qu’allait donner Paolo Sorrentino à sa filmo après le définitif La Grande Bellezza. Film réceptacle d’un cinéma enfin débarrassé de sa filiation felinienne jusqu’ici mal digérée et symbole de la naissance d’un réalisateur enfin conscient de son talent, il était surtout un uppercut visuel dont on ne s’est toujours pas remis et par extension une pierre blanche au sein du cinéma italien contemporain dévasté. Et Youth de ne pas démériter. Bien au contraire, allant même jusqu’à prolonger le propos central de Bellezza entre vacuité de l’existence et mélancolie d’une jeunesse perdue.

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Le Tout Nouveau Testament : Dieu existe. La preuve !

Jaco van Dormael est décidément un cinéaste à part. Ou pas finalement. Cela dépend en fait d’où l’on se positionne. Depuis la France, c’est malheureusement indéniable tant notre production actuelle fait peine à voir (pour ne pas dire à jouir). Par contre si l’on se place du côté de la Belgique, terre natale du réalisateur, la chanson est différente tant ce petit pays par la superficie nous taille régulièrement des croupières en matière de cinéma avec des poils aux couilles et ce quel que soit le genre abordé.

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