Archives de catégorie : Cinéma

Le Prix à Payer : Le Capitalisme et Moi

Au mois d’août 2007 éclatait aux États-Unis et en Europe la plus grave crise financière depuis 1929. Les causes en sont connues de tous : un marché de la dette hypothécaire en Amérique gonflé sous forme de bulle infernale, structurée par des banques d’affaire rapaces et appuyée sur des débiteurs insolvables. La suite ? Tous les contribuables d’Europe et d’Amérique du Nord seront mis à contribution pour sauver presque toutes les grandes banques en risque immédiat de faillite. Mais question. Est-ce que les grandes multinationales privées furent mises à juste contribution pour éponger ces gouffres abyssaux de dettes. La réponse est non – pourquoi ? C’est justement le sujet du Prix à payer qui décortique tel un missionnaire en campagne tous les rouages internationaux de ce qu’on nomme pudiquement l’optimisation fiscale.

Continuer la lecture de Le Prix à Payer : Le Capitalisme et Moi

Oui Monsieur Béglé, Qu’est-ce qu’on a fait au bon Dieu est indigne des César !

Mais qu’est-ce qu’il ne faut pas lire comme c***. Jérôme Béglé, apparemment Directeur adjoint de la rédaction au Point, vient de se répandre au sein de son mag sur Qu’est-ce qu’on a fait au bon Dieu ? et les César (au passage c’est sans s à la fin les César). Ce journaliste qui semble-t-il s’y connaît grave en cinéma vient donc donner des leçons au secteur en s’indignant que le film de Philippe de Chauveron ne soit pas nommé une seule fois eu égard à son statut de plus grand succès au box-office français de l’année 2014. Débat récurrent, débat aussi rance que le propos du film, débat aussi bas du front que l’auteur de l’article.

Continuer la lecture de Oui Monsieur Béglé, Qu’est-ce qu’on a fait au bon Dieu est indigne des César !

Le week-end ciné de Stef aka les critiques SMS d’un parfait gentleman

On vous explique. Notre rédacteur mais néanmoins ami Stéphane Argentin n’a pas toujours l’opportunité d’aller en projos de presse. Du coup, le bougre aime durant le week-end à écumer les salles de cinoche parisiennes pour rattraper son retard mais aussi pour rester en contact avec le vrai public. On ne saurait lui donner tort tant il est vrai que l’assistance composée en majorité de critiques de cinéma peut vite virer à la sinistrose tendance culs serrés sur la commode. Et histoire de couper court à toutes polémiques, l’auteur de ces lignes s’inclut dans le lot. Quand Monsieur œuvrait sur un site devenu depuis hollandais (eu égard à sa belle couleur orange), il avait pour habitude de nous envoyer ses ressentis via des SMS devenus avec le temps légendaires. Reprenant depuis peu cette pratique après avoir du lever le pouce pour tendinite ad hoc, on s’est donc tout naturellement dit qu’il serait bien cruel de continuer à ne pas vous en faire profiter. Les critiques SMS ou le futur de la profession (fôtes d’orto incluses) ?

Continuer la lecture de Le week-end ciné de Stef aka les critiques SMS d’un parfait gentleman

Les César, à quoi ça sert ?

En soit, cela ne sert à rien d’aller allumer la 40ème cérémonie des César. C’est que quelque part, sa sélection est juste le reflet plus ou moins exact selon les années de ce que l’on peut appeler la partie immergée de la production cinématographique française dite du milieu ou en dessous. Ainsi, il faudra souvent faire une croix sur les succès populaires. Et comme ceux-ci sont souvent en France des comédies, il est donc bien inutile d’y chercher une quelconque radiographie instantanée de notre cinéma. Ce n’est de toute façon pas son credo et encore moins sa raison d’être. Mais justement cela sert à quoi les César ?

Continuer la lecture de Les César, à quoi ça sert ?

Sur un art retrouvé : la trilogie fantastique de Massimo Pupillo

L’érudition des animateurs d’Artus Films (*) a permis en 2014 au spectateur français d’enfin apprécier le plastiquement très beau La Vengeance de Lady Morgan, dernier volet d’un très curieux triptyque (qui n’est pas une trilogie) fantastique signée en 1965 par Massimo Pupillo, cinéaste italien un peu oublié qui se voulait d’abord… documentariste et néoréaliste. Ce tryptique est composé de :

  • Cimetière pour morts vivants / Le cimetière des morts vivants [Cinque tombe per un medium] (Italie-USA 1965),
  • Vierges pour le bourreau [Il boia scarlatto] (Italie-USA, 1965),
  • La Vengeance de Lady Morgan [La Vendetta di Lady Morgan] (Italie, 1965).

Le cas est étrange et mérite décidément qu’on s’y penche à nouveau (**). Continuer la lecture de Sur un art retrouvé : la trilogie fantastique de Massimo Pupillo