Troisième épisode d’une rubrique un peu fourre-tout, on vous l’accorde, consacrée aux réactions à chaud (ou à froid) des dernières expériences cinoches des membres de la rédac. Le côté SMS vaut pour la brièveté des commentaires que l’on peut recevoir par tous canaux possibles modernes ou non (textos certes mais aussi mails, pigeons voyageurs, retranscriptions de conversations à bâtons rompus dans le bureau, porte-voix, braille et langage des signes). On vous aura donc prévenu.
On vous en disait hier le plus grand bien. Mais nous, quand on aime fort, on ne compte pas. Alors on a donc voulu aller un chouïa plus loin et rencontrer le cinéaste qui se cachait derrière ce Red Army, petit bijou de documentaire dont la carrière a décollé lors de sa première mondiale en séance spéciale au dernier festival de Cannes.
Lors du dernier festival de Cannes, deux documentaires ont fait parler d’eux. TheGo-Go Boys, sur l’épopée de la Cannon qui nous avait enthousiasmé et ce Red Army à la notoriété jamais démentie depuis mai dernier. Gabe Polsky, son réalisateur, est inconnu du grand public car jusqu’à présent il a surtout occupé le poste de producteur. À ce titre, on lui doit d’ailleurs Bad Lieutenant : Escale à la Nouvelle-Orléans, remake du film d’Abel Ferrara réalisé par Werner Herzog. Ce même Herzog que l’on retrouve crédité ici avec Jerry Weintraub au rang de producteur exécutif. En fait les deux parrains de ce jeune et talentueux bonhomme d’origine russe.
On n’allait pas vous laisser avec une simple critique de surcroît intensément « téléramesque » (dire du mal quand tout le monde encense ou vice versa). Il fallait en venir aux mains mots shootés en vidéo pour rendre compte de l’extraordinaire richesse d’avis à la rédac (trois).
Birdman va peut-être sortir ce mercredi auréolé d’une foultitude d’Oscars glanés dimanche 22 février lors de la cérémonie ad hoc (1). C’est dire si la branche française de la Fox croit dur comme fer au dernier né signé Alejandro González Iñárritu. Au-delà, il faut dire que depuis la découverte des premières images de sa bande-annonce puis de sa présentation en ouverture du dernier festival de Venise le 27 août 2014, Birdman a littéralement intrigué, passionné et créée une très forte attente. Ce qui peut expliquer la déception à sa vision. Mais pas seulement.