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Fiche film : Slam (2019)

Partho Sen-Gupta est un réalisateur et scénariste d’origine indienne. Il a travaillé en tant que directeur artistique et directeur de production sur plusieurs films, séries télévisées et publicités en Inde. Il a ensuite étudié à la Fémis à Paris. Slam, son troisième film, est une coproduction France-Australie qui a fait sa première au Tallin Black Nights Film Festival en 2018, puis a été présenté au Sydney Film Festival en 2019.

Si l’action de Slam se déroule en Australie, l’équipe et les acteurs sont internationaux. Le personnage principal est incarné par le Palestinien Adam Bakri, connu pour avoir joué le premier rôle du thriller d’Hana Abu-Assad, Omar, qui a remporté le prix spécial de la section Un certain regard au Festival de Cannes en 2013 et qui a représenté la Palestine aux Oscars 2014. Il est accompagné de l’Australienne Rachel Blake, qui campe la policière Joanne Hendrick en charge de l’enquête sur la disparition d’une jeune australienne.

Slam (2019)

Réalisateur(s) : Partho Sen-Gupta
Avec : Adam Bakri, Rachael Blake, Rebecca Breeds, Darina Al Joundi, Damian Hill
Durée : 1h55
Distributeur : Wayna Pitch
Sortie en salles : 1er décembre 2021

Résumé : Slam est l’histoire d’un emballement médiatique qui bouleverse la vie paisible de Ricky, un jeune Australien d’origine palestinienne. Lorsque sa sœur Ameena disparaît, elle est très rapidement suspectée d’avoir rejoint l’État islamique en Syrie. Qui doit-il croire lorsque le doute et la suspicion s’immiscent ? Son intuition ou les médias ?

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  • Notre avis : On aimerait affirmer que Slam apporte plus de réponses que de questionnements, mais ce serait débuter ces quelques lignes par un mensonge. D’autant que les doutes et les interrogations sont les premières matrices de ce film signé Partho Sen-Gupta, un cinéaste et scénariste d’origine indienne passé par La Fémis dont le travail n’était jusqu’ici connu que des cinéphiles les plus avertis alors même que son précédent film, Sunrise, est actuellement visible sur Netflix. Slam est son troisième long qu’il est parti réaliser en Australie. Il y aborde les problèmes de racisme d’une population native à l’égard de palestiniens venus trouver une meilleure vie dans un pays que l’on pensait vu de France (ou plutôt vu d’une petite partie de la rédac) comme multiethnique, tolérant et économiquement prospère. C’était en fait déjà oublier que L’Australie a été originellement et majoritairement peuplé par des bagnards et autres repris de justice venus d’Angleterre que la perfide Albion ne voulait pas forcément récupérer même après que ceux-ci aient purgé leur peine. Non qu’il faille forcément réduire la société australienne à ce postulat de départ mais disons que sa population blanche ne s’est pas non plus épanouie à l’abri des préjugés raciaux et autres volontés d’asservissement pour ne pas dire d’éradication des aborigènes. Exemple parmi d’autres.
    Slam raconte l’histoire d’une australienne dont la mère est une réfugiée palestinienne. Elle est une féministe engagée qui fait entendre sa voix en slamant avec talent. Elle porte le hijab par choix et lutte contre le racisme ainsi que pour la reconnaissance de la Palestine. Sa disparition du jour au lendemain provoque un emballement médiatique dans le pays. Radicalisation ou kidnapping ? Son frère qui est marié à une australienne de souche, père de famille et qui travaille se prend cette déferlante en pleine poire. C’est d’abord son regard qui porte le film. Celui d’essayer de comprendre une sœur avec qui il avait fini par se détacher pour ensuite ne plus reconnaître le pays qu’il croyait être le sien. Il y a aussi cette officier de police qui tout en menant l’enquête, traine derrière elle le boulet d’une vie déjà passablement tragique. Elle affronte une hiérarchie aux idées arrêtées sur la question ainsi qu’un entourage aux réactions toutes sauf compréhensives.
    Si Slam n’est pas un film à charge envers la société australienne, il n’en demeure pas moins qu’il aborde sans se voiler la face les thèmes de l’assimilation, de l’islamophobie et de l’extrémisme religieux. Des questions qui font la lie quotidienne de nos débats sociétaux en France mais dont on pensait fort naïvement l’Australie plus ou moins épargné. Ce que le film de Partho Sen-Gupta contredit donc avec une détermination endémique plutôt salutaire. 3/5
  • Box office : Slam est annoncé sur 21 copies. On lui souhaite le meilleur après tant de reports du fait de la double fermeture des salles de cinéma.
  • La chronique Blu-ray et/ou Blu-ray 4K : Une édition DVD tiendrait déjà de l’ordre du miracle…

Slam - Affiche

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