Asteroid City - Image une fiche film

Fiche film : Asteroid City (2023)

Via Asteroid City, Wes Anderson traite de deux thématiques propres à l’identité américaine des années 1950 : le théâtre et l’Ouest sauvage. Pour développer cette idée en scénario, il s’est une nouvelle fois associé avec Roman Coppola avec qui il avait déjà travaillé sur À bord du Darjeeling Limited et Moonrise Kingdom.

Asteroid City (2023)

Réalisateur(s) : Wes Anderson
Avec : Jason Schwartzman, Scarlett Johansson, Tom Hanks, Jeffrey Wright, Tilda Swinton, Bryan Cranston, Edward Norton, Adrien Brody, Liev Schreiber, Hope Davis, Matt Dillon, Margot Robbie, Willem Dafoe, Jeff Goldblum
Distributeur : Universal Pictures International France
Durée : 1h46min
Sortie en salles : 21 juin 2023

Résumé : Asteroid City est une ville minuscule, en plein désert, dans le sud-ouest des États-Unis. Nous sommes en 1955. Le site est surtout célèbre pour son gigantesque cratère de météorite et son observatoire astronomique à proximité. Ce week-end, les militaires et les astronomes accueillent cinq enfants surdoués, distingués pour leurs créations scientifiques, afin qu’ils présentent leurs inventions. À quelques kilomètres de là, par-delà les collines, on aperçoit des champignons atomiques provoqués par des essais nucléaires.

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  • Nos avis : (…) Asteroid City est bel et bien un film de Wes Anderson. Les amateurs, dont nous faisons parti, adoreront, les autres détesteront. Le casting est encore une fois incroyable, avec de nombreuses apparitions de stars (Willem Dafoe ou Margot Robbie passent faire coucou pendant deux minutes). Seul petit bémol : il est incroyablement bavard et, au bout d’un moment, surtout subissant un flagrant manque de repos, cela peut devenir particulièrement pénible. Sinon, le cinéaste pose une pierre de plus à l’édifice qu’il construit depuis 20 ans, il s’amuse et nous amuse, allant lorgner vers la mise en abîme en surlignant l’aspect théâtral de son œuvre. Il fait de la cité des astéroïdes à la fois le décor imaginaire d’une pièce en train d’être inventée en noir et blanc, avec tous les soucis inhérents à la création artistique, mais aussi le lieu de son film qui se déroulent dans des couleurs chatoyantes. Il prend le prétexte d’un concours scientifique pour évoquer des thèmes forts comme l’enfance, la dépression ou la mort avec une touche de magie qui donne l’impression que tout pourra toujours être surmonté. Son imaginaire incroyable est ici ancré dans l’Amérique profonde des années 1950 et dans la SF de l’époque dont il s’amuse des conventions en particulier avec un extra-terrestre parmi les plus beaux que l’on ait vu depuis Mars Attack (1996) de Tim Burton ! – Chronique cannoise signée Nicolas Thys3,5/5
  • Avant de bafouiller quelques idées et réflexions forcément frappées au coin du bon sens, on est allé faire un tour du côté de notre ressenti sur The French Dispatch, le précédent film de Wes Anderson que nous avions encensé. Et une phrase nous a tapé dans l’œil. On vous l’a reproduit in extenso (ben quoi, les caméos ne sont pas que l’apanage de Sieur Hitchcock) : « Certains pourront rechigner, trouvant le résultat par trop maniaque ou manquant de souffle à trop vouloir contrôler la moindre « frame » au sein de l’image. »
    Et bien force est de constater que nous sommes passés sur le versant opposé. Le temps d’un film ? On l’espère en tout cas. C’est que oui Asteroid City s’illustre d’abord pas son côté « control freak » de l’image, des cadres, de la photo… Avec pour conséquence un manque de souffle paradoxalement évident. Rien qu’à l’écrire cela nous fait mal aux doigts. La faute à une histoire qui a bien du mal à nous impliquer / intéresser / passionner… Et ce même si on y retrouve les thématiques habituelles chez Wes Anderson que sont la famille et la mort jamais bien loin : La ville d’Asteroid City qui a poussé tel un champignon en plein désert suite à la chute d’une météorite accueille en cette année 1955 (comme chaque année depuis des lustres) des élèves de tout le pays pour participer à un concours d’inventions scientifiques. Mais suite à l’apparition d’un extra-terrestre la voici qui se retrouve bouclée (confinée ?) par l’armée obligeant ses occupants (pour la plupart des touristes ou de passage) à apprendre à (mieux) se connaître.
    Très vite on comprend que nous assistons en fait à une création théâtrale dans la grande tradition de Broadway mais mis en scène à la façon Anderson. Les coulisses sont ainsi en N&B et ce qui est montré au public est shooté en pelloche et en scope couleur d’une densité hallucinante. Le ravissement de la rétine est absolu mais quant au développement de l’histoire ou de la caractérisation des personnages qui défilent ad nauseum devant la caméra et bien on repassera. Aux deux thématiques déjà citées, il faut dès lors prendre en compte celle afférant aux affres de la création. Et Wes Anderson s’y engouffre sans jamais vraiment s’en sortir bien « aidé » par sa réalisation qu’il complexifie à l’envie nous laissant définitivement sur le bas-côté.  Nous revient alors en tête une phrase que Peter Bogdanovich balançait à Jean-Baptiste Thoret au cours d’un de leurs fameux entretiens qui a donné un livre déjà incontournable intitulé Le Cinéma comme élégie publié cette année par Carlotta Films : (…) « Et lorsque ces cinéastes (américains de la fin des années 60 et des années 70) réalisent des films sous l’influence des européens (…), ils font des films prétentieux, obscurs et un peu sinistres. Or c’est ce que je déteste, la prétention, la solennité pompeuse, l’approche faussement artistique. » Peter Bogdanovich aurait-il vu Asteroid City d’outre-tombe ? SG 2/5
  • Box office : 19 259 entrées en 24h sur 199 copies. Un départ poussif puisque en comparaison The French Dispatch, le précédent Anderson, attirait 42 566 spectateurs sur le même laps de temps mais sur 241 copies pour finir sa course à  469 141 entrées. Edit 26/06 : À l’issue du 1er week-end Asteroid City enregistre 92 021 entrées Vs 145 759 spectateurs pour The French Dispatch. Autant dire que l’on se dirige vers un cumul à  250 00 entrées max sauf retournement de situation improbable. Edit 28/09 : 341 129 entrées au cumul en 10 semaines de présence dans les salles. On est content de s’être trompé dans nos pronos même si au final on reste très loin de The French Dispatch.
  • La chronique Blu-ray et Blu-ray 4K : On peut déjà précommander le Blu-ray US qui est annoncé pour le 15 août avec des STF et une VF que l’on devine québecoise. Une édition 4K devrait aussi être de la partie ne serait-ce que pour rendre justice à cette image comme souvent ultra travaillée signée Robert D. Yeoman qui pour l’anecdote est à date le directeur de la photo de tous les films de Wes Anderson. Edit 28/09 : Aucun Blu-ray 4K à l’horizon finalement et un Blu-ray annoncé en France pour le 31 octobre. Il sera proposé avec les mêmes bonus faméliques que l’édition US soit quatre featurettes d’une durée totale de 7 minutes. Yippee Ki-Yay Mother F…

Asteroid City - Affiche

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