Humankind - PC / Mac

Humankind – PC / Mac

Après un nombre incalculable d’heures passées sur Civilization VI, comment aurions-nous pu faire l’impasse sur un titre comme Humankind ? Et vous savez quoi ? Nous avons une fois encore englouti des heures et des heures sur ce nouveau jeu 4X conçu de surcroît par des français.

Si Amplitude s’est fait connaître pour ses deux titres phares que sont Endless Space (2012) et sa suite sortie en 2017 et Endless Legend (2014), nous concernant, c’est avec l’excellent (quoiqu’un peu hardos) Dungeon of the Endless sorti sur Xbox en 2015 que nous avions fait la connaissance de ce studio français. Quant à la célèbre saga de Sid Meyer qui fait autorité dans le genre du jeu 4X depuis trois décennies déjà, nous l’avions découvert par l’entremise de son sixième volet à l’occasion de la sortie sur Nintendo Switch en 2018 (avant d’y jouer à nouveau sur console de salon lors de sa sortie sur PS4 / XBO l’année suivante). On en voit déjà d’ici qui vont nous dire « jouer à un 4X sur console, quelle hérésie ! » et ils n’auront pas totalement tort tant la jouabilité de tels jeux se prête bien davantage au combo clavier / souris qu’à la manette.

Pour Humankind, la question ne s’est même pas posée puisque de version consoles il n’y a point (et aucun signe ne laisse pour le moment présager d’un portage quelconque). À noter également que le jeu est proposé uniquement en langue anglaise (avec sous-titres français) lors des passages en voix-off et autres cinématiques, toute l’interface étant bien entendu disponible en français. Pour l’anecdote, alors que nous espérions tester le jeu sur Mac OS, cette plate-forme a pour l’heure été reportée (il existe d’ailleurs un thread dédié sur le forum ad hoc). Nous avons donc dû ruser en jouant au sein d’une VM Windows 10 sous Mac OS. Rassurez-vous, nous disposons d’un MacBook Pro 16″ équipé de 64Go de RAM et d’une carte graphique AMD Radeon Pro 5500M avec 8Go de RAM. Une configuration certes très éloignée des bêtes de course PC mais néanmoins suffisamment confortable pour profiter de tous les raffinements techniques de Humankind tant le titre a fait l’objet d’un soin particulier aussi bien sur le plan visuel que sonore. Visuellement, le titre donne vraiment l’impression que l’Humanité évolue sous nos yeux tandis que sur le plan acoustique, les compositions ont flatté avec délice nos tympans tout au long de nos conquêtes.

Nos très nombreuses heures passées sur Civilization V nous ont immédiatement donné le sentiment d’être en terrain connu au lancement de Humankind. Et si vous n’avez jamais joué à un 4X de votre vie, inutile de partir en courant. La prise en main se fait tout en douceur, aussi bien pour les néophytes que pour ceux qui mangent du Civilization à tous les petits déjeuners depuis des années grâce à un excellent panel d’options. Depuis le niveau de difficulté jusqu’à la taille de la carte en passant par le paramétrage de quantité d’éléments de Dame Nature (comme par exemple le pourcentage d’espace occupé par les terres vs les océans) auxquels s’ajoutent des tutoriels plutôt bien fichus et l’apparition (là aussi ajustable) de tout un tas d’aides contextuelles qui vous expliquent comment interagir avec tel ou tel élément du gameplay. On sent très clairement que le titre a été conçu pour vous expliquer au maximum les différents rouages d’un tel jeu là où Civilization V avait quelque peu tendance à vous expliquer uniquement les grandes lignes et à vous laisser vous dépatouiller avec le reste. On retiendra également la présence d’une encyclopédie conséquente qui aurait peut-être gagné à être davantage mise en avant compte-tenu de la montagne de travail abattue pour son élaboration.

Pour en revenir au déroulé d’une partie, Humankind vous place au tout début aux commandes d’une petite troupe à l’ère néolithique. C’est avec cet embryon d’humanité que vous allez devoir mener votre civilisation au travers des six ères proposées jusqu’à l’ère contemporaine. Rien que du très classique pour ceux qui ont déjà joué à Civilization tout comme le principe du tour par tour (vous et les autres joueurs, en ligne ou bien laissés aux bons soins de l’IA) en déplaçant vos troupes case par case ou encore la présence de cette gigantesque fresque des inventions. Là où le titre de Sid Meier et celui d’Amplitude diffèrent fondamentalement, c’est dans la façon de mener votre civilisation à la victoire. Les deux principaux piliers du gameplay de Humankind reposent sur les « étoiles d’ère » et les choix de « cultures » à chaque changement d’ère. Les étoiles s’obtiennent en accomplissant un certain nombre d’objectifs prédéfinis (disposer de X unités, construire tel édifice, etc.). Sitôt le nombre d’étoiles requis en poche, direction l’ère suivante. Mais non sans avoir choisi au préalable parmi les différentes cultures disponibles (sachant que si les autres civilisations sont déjà passés à l’ère suivante avant vous, votre choix sera alors limité aux cultures restantes).

C’est là que Humankind se distingue très nettement des autres 4X tout en prenant ses libertés d’avec une quelconque réalité historique puisqu’il sera tout à fait possible de métisser les différentes cultures au fil de la progression. Chacune de ces cultures disposent de ses propres affinités depuis les scientifiques jusqu’aux militaires en passant par les bâtisseurs. Ce choix de culture influe alors directement sur les bonus / malus de toute votre civilisation en pleine expansion et sur votre rapport à l’environnement, à vos concitoyens ainsi qu’aux autres civilisations. Libre à vous de commercer avec ces dernières, de nouer des relations diplomatiques ou au contraire d’opter pour une approche plus « agressive ». Si la prise en compte de la topographie des lieux (relief, forêts, rivières, etc.) afin de prendre l’ascendant sur son adversaire est un plus appréciable, les combats bien qu’agréables font toutefois un peu « brouillon » dans leur exécution à l’écran.

Mais libre à vous de mener votre civilisation à la victoire de manière totalement pacifique. Une approche tout à fait envisageable même si là encore bien éloigné de la réalité (bien malin ceux qui pourront nous citer une seule civilisation n’ayant jamais mené la moindre bataille au cours de leur histoire). Et puisque l’on aborde le sujet, quelques thématiques clés nous sont également apparues sous-exploitées dans cette vision vidéoludique de notre Histoire, comme par exemple la religion qui lui est tout simplement indissociable. Mais peut-être est-ce là un sujet trop « délicat » à traiter ou bien, autre possibilité, le studio en garde sous le coude pour de futurs DLC. Parmi les autres doléances, sur le plan du pur gameplay cette fois, le système de notifications nous est apparu comme le point le plus faiblard de Humankind puisqu’il faut souvent aller fureter dans les moindres recoins de l’interface pour y déceler les minuscules notifications, signes d’évènements clés qui viennent d’avoir lieu et qui nécessitent une attention toute particulière et souvent une action / réaction de notre part.

En l’état actuel et à défaut de révolutionner totalement le genre du 4X, Humankind y insuffle suffisamment de nouveautés pour en proposer une variation aussi réussie sur le plan technique qu’addictive en termes de gameplay. Gageons que les ajustements nécessaires afin de rectifier les quelques anicroches relevées çà et là seront effectués au fil du temps par le studio Amplitude en vue de parfaire cette nouvelle vision vidéoludique de l’histoire de l’Humanité. Notre Histoire.

  • Testé sur PC / Mac à partir d’une version téléchargée (version 1.2.139)
  • Taille occupée : 28Go
  • Sortie le 17 août 2021
  • Trailer de lancement

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