Après une demi-journée d’ouverture, le festival de Cannes 2023 commence véritablement pour Digital Ciné. Et première pensée de la journée : afin d’éviter la pluie, quoi de mieux que 10h en salle ? C’est ainsi que nous avons pu découvrir trois films dont les deux plus longs de cette édition, de quoi se transformer en cinéphile-cinéphile.
Alors que l’édition 2023 du festival de Cannes a débuté mardi avec de rares séances non compétitives, quelques scandales destinés à faire parler de Thierry Frémaux et de Maïwenn ainsi qu’une ouverture dont tout le monde se contrefout (si si !), nous sommes arrivés sur place le lendemain après une dizaine d’heures en voiture. Juste le temps de voir le soleil rendre l’âme et Michael Douglas dans les couloirs du palais avant que la pluie, invitée imprévue de la semaine, ne se mette à tomber.
« Je vois Domingo et la brume comme un film néo-réaliste, peuplé de fantômes. C’est un film à la fois personnel et politique, douloureusement réaliste mais joyeusement imaginatif. La brume me fascine depuis mon enfance. (…) La brume est à elle seule un poème. L’idée d’appréhender la brume comme une métaphore du deuil, une émanation de l’amour perdu et de notre incapacité à lâcher prise me plaisait. (…) En fin de compte Domingo et la brume est un film sur la perte, la rédemption et la justice. C’est un cri de révolte et une prière pour le changement. » Ariel Escalante Meza (réalisateur).
Domingo et la brume a été présenté dans la section Un Certain Regard au Festival de Cannes 2022.
Domingo et la brume a été présenté Hors-compétition au Festival du Film Fantastique de Gérardmer 2023.
Ce 75eme festival de Cannes s’achève sous les huées de journalistes et d’internautes à la découverte de son palmarès. C’est d’ailleurs, peu importe le festival, le seul intérêt d’un palmarès : prendre du popcorn, se poser devant un écran/journal et sourire en lisant les messages dépités de personnes meurtries car leurs goûts ne sont pas respectés par un jury dans lequel, rappelons-le, ils ne figurent pas. Puis, bien sûr, ils iront clamer une fois de plus que le cinéma est mort. Tous les ans c’est la même rengaine et ils s’en défendront en expliquant que, jadis, les palmarès avaient quand même de la gueule puisque cela leur convenait. À croire que chaque édition du festival rend amnésique et efface les précédentes. Les voix des quelques individus heureux sont mises à l’écart et les articles des quotidiens, mensuels comme les émissions de radio ou de télé de ces prochaines semaines seront risibles, les critiques expliquant que leurs appréciations sont les meilleures et que le jury ne comprend rien au cinéma. Contrairement à eux.
Ce septième jour sera notre dernier à cette 75ème édition du festival de Cannes. Nous ne verrons donc pas les films de Kelly Reichardt, Hirokazu Kore-Eda ou Lukhas Dont. Mais notre choix ayant été de privilégier d’abord Un certain regard et des œuvres moins mises en avant, nous ne regrettons rien. Bien au contraire.