Tous les articles par Sandy Gillet

Amanda – Ce sentiment du deuil

Amanda ne semble s’inscrire dans aucun des courants du cinéma français actuel. Si tant est qu’il en existe d’ailleurs. Mais si l’on devait absolument « caser » le troisième long de Mikhaël Hers, disons qu’on pourrait lui trouver des accointances avec ce que fait de son côté Mia Hansen-Løve. Quelque chose qui s’apparenterait à un cinéma de l’humain plongé dans les affres de la vie et surtout de la mort. Oui car Mikhaël Hers semble être particulièrement attiré par le traitement du deuil ou comment gérer la mort quand celle-ci ne prend pas la peine de s’annoncer. Dans, Ce sentiment de l’été, son précédent long, elle rapprochait finalement des existences disparates. Dans Amanda, elle va unir un homme et une enfant tout le long d’un film bouleversant de pudeur rohmérienne.

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Porte des Lilas en Blu-ray chez Coin de Mire Cinéma

Porte des Lilas peut aisément être rangé dans ces films décriés par les jeunes turcs qui vont composer la Nouvelle Vague. Ce que Truffaut qualifiait avec un certain mépris dans Les Cahiers du Cinéma tout juste créé de « cinéma de papa » au sein d’un papier paru en janvier 1954 passé à la postérité depuis et intitulé Une certaine tendance du cinéma français. Ce texte fondateur à l’origine de la fameuse politique des auteurs qui définit encore largement et malheureusement notre cinéma actuel se justifiait sans aucun doute à la vision de Porte des Lilas. Film tourné en studio qui joue avec les codes du réalisme poétique d’avant guerre, N&B travaillé mais peu inspiré, acteurs installés qui en font souvent des caisses, histoire vertueuse mais qui ne passe pas le rubicond de la décennie… Bien difficile donc de trouver ici des éléments à décharge alors que par ailleurs il bénéficie d’un écrin Blu-ray de toute beauté.

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The Fog en Blu-ray chez StudioCanal Vs Blu-ray Shout Factory

Si The Fog n’est pas le film que l’on positionnerait spontanément dans le Hall of Fame carpentérien à l’instar au hasard de Halloween, The Thing ou encore Assaut, il est tout de même indéniable que la chose vieillie bien. Très bien même. Certainement parce que The Fog, à la différence d’un NY 1997 qui arrive juste après, a toujours été poliment mis à l’écart. Ô pas méchamment, ni même intentionnellement. Disons que de tous les films cités et qui interviennent dans la première partie de la filmo de Carpenter, il était et reste considéré comme le plus « sage » ou le moins détonnant. Mais c’est justement sa facture classique, ses inspirations très old school en prise directe avec les années 50 et cette atmosphère pour le moins néo-gothique et lofecraftien annonçant les bijoux que seront Prince des ténèbres et surtout L’Antre de la folie qui font que The Fog traverse si élégamment les décennies passant d’une tout juste série B prenant la poussière sur l’étalage d’un vidéo-club un peu miteux à une œuvre témoin d’une époque et d’un savoir-faire désormais révolu.

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Jeu Concours Voyages à travers le cinéma français

À l’occasion de la sortie en coffret DVD et Blu-ray de la série documentaire Voyages à travers le cinéma français initié, portée et réalisée par Bertrand Tavernier, nous vous proposons un jeu concours afin d’en remporter un exemplaire de chaque. Pour vous faire une idée plus précise de quoi qu’on parle, on vous invite découvrir le détail de cette sortie en cliquant ici, encore ici et. Une saine lecture qui pourrait éventuellement (ou pas d’ailleurs) vous aiguiller dans la recherche des bonnes réponses à nos questions « badasses » ci-dessous.

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Breaking Away : American Flyers

Le nom de Peter Yates vous dit forcément quelque chose. Ou alors c’est que vous vous êtes paumés sur ce site. On ne voit pas sinon. Dans le cas contraire, car vous avez décidé de rester coûte que coûte parmi nous pour vous instruire, on sait que l’homme est surtout connu pour avoir réalisé Krull, un somptueux film d’heroic fantasy aux effets spéciaux qui n’ont pas vieillis d’un pouce et point d’orgue d’une filmo en tous points remarquable… Vous êtes toujours là ? C’est que définitivement vous n’avez rien à faire ici-bas. Ou alors c’est que vous n’êtes pas bégueule. Ou peut-être même que vous êtes sous anxiolytique. Bref, on s’essuie la bave, on s’éloigne du clavier pour ne pas faire disjoncter l’ordi et nous on reprend. Peter Yates c’est Bullit bande d’ignares. Le film matriciel de la poursuite en bagnole comme Die Hard fut celui de la prise d’otages et du marcel (on déconne à peine). Mais pas que en fait parce que outre Krull dont plus personne ne parle (à tort) aujourd’hui, on doit aussi à ce réalisateur d’origine britannique une foultitude de très bons films plus ou moins méconnus. Et Breaking Away en fait définitivement parti.

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