Alors que le palmarès d’Un certain regard a été dévoilé, nous avons pu voir trois autres films dans la sélection, du très bon comme du moins bon, portant le total d’œuvres vues à onze et avec un sans faute côté résultats puisque nous aurons vu tous les films primés. Pour une fois, nous suivrons sans trop de difficultés le jury sur ses choix tant Soleil de plomb et Béliers nous avaient marqué. Certains pourront être étonnés de ne pas voir Apichatpong Weerasethakul, Naomi Kawase ou encore Brillante Mendoza, souvent en compétition officielle, être couronnés mais on suppose qu’Isabella Rossellini et ses comparses ont choisi de privilégier des méconnus méritants au profit des personnalités habituelles. On les en félicite, d’autant que les films récompensés valent le détour et offrent réellement un certain regard original sur des mondes qu’on connaît peut-être moins.
Après un premier papier sur l’animation avec Pixar et des films du marché, on revient ici avec deux séances qui vogueront du calamiteux au plus réussi. On aura donc vu Le Petit Princede Mark Osborne et la séance de courts métrages en compétition. Et pendant que le réalisateur de Kung Fu Panda détruisait le personnage de Saint-Exupéry, on était un peu plus heureux de voir ce que les courts proposaient en terme d’animation. Le jury court, emmené par Abderrahmane Sissako a d’ailleurs décerné sa palme à un film animé : Waves ’98 d’Eli Dagher.
Après s’être quelque peu laissé aller dans le hors compétition, le marché, Un certain regard et les sections parallèles, c’est le moment de revenir à la compétition officielle du festival de Cannes. Aujourd’hui, ce sera trois films à propos desquels nul ne semble être d’accord. Alors que les avis, positifs ou négatifs, sont généralement suivis par beaucoup, que ce soit l’incompréhension quant au Gus van Sant ou au Matteo Garrone ou les applaudissements suite au Nanni Moretti et au László Nemes, certains films recueillent des opinions fortement divergentes. C’est le cas du pseudo norvégien Plus fort que les bombesde Joachim Trier, du faux italien Youth de Paolo Sorentino et de l’Anglais MacBeth réalisé par un australien avec un acteur allemand et une actrice française. Serait-ce parce qu’ils ne savent pas où donner de la tête qu’ils perdent un peu de leur identité ?
Après le périple asiatique d’hier, retour en nos vertes contrées avec quelques œuvres franco-françaises pour un petit tour d’horizon avec le meilleur comme le pire en trois films à Cannes :
Si Cannes fait voyager dans des contrées reculées, c’est à la sélection Un certain regard qu’on le doit. Les films viennent des quatre coins du monde, souvent d’endroits dont on ne connaît pas le cinéma et la sélection nous invite à de vraies découvertes, à voir des choses qu’on ne verrait certainement pas autrement. Parmi les films proposés hier, on a eu un film Indien, Masaan, un film Philippin, Taklub, et on a pu voir également un film coréen Hors compétition, Office (O Piseu).