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Fiche film : Le Procès Goldman (2023)

C’est via son livre, Souvenirs obscurs d’un Juif polonais né en France, que Cédric Kahn a découvert Pierre Goldman, une quinzaine d’années avant de lui consacrer un film : « Ce qui me saute aux yeux, ce n’est pas son innocence, c’est sa langue, extraordinaire. Son style, sa dialectique, sa pensée. Je me dis qu’il faut faire quelque chose de ce livre, au cinéma. » Il écarte l’idée d’un biopic pour se concentrer sur le procès.

Le projet se réactive par sa rencontre fortuite avec la scénariste Nathalie Hertzberg, avec qui Cédric Kahn avait été en contact au moment où il avait découvert le livre, et qui avait même commencé un travail de documentation à cette époque. Elle rentre dès lors en contact avec Michael Prazan, auteur d’une biographie de Goldman, ainsi qu’avec Georges Kiejman et Francis Chouraqui, les avocats de Goldman. Elle entreprend également la reconstitution du procès de plus de 300 pages avec des articles de journaux. « Une sorte de bloc de glaise à sculpter. On s’est ensuite enfermés tous les deux et on a écrit le scénario à partir de toute cette matière en respectant plus ou moins la scénarisation naturelle du procès. »

Le Procès Goldman a été présenté en ouverture à la Quinzaine des Cinéastes au Festival de Cannes 2023.

Le Procès Goldman (2023)

Réalisateur(s) : Cédric Kahn
Avec : Arieh Worthalter, Arthur Harari, Stéphan Guérin-Tillié, Nicolas Briançon, Aurélien Chaussade, Christian Mazzuchini, Jeremy Lewin
Distributeur : Ad Vitam
Durée : 1h55min
Sortie en salles : 27 septembre 2023

Résumé : En novembre 1975, débute le deuxième procès de Pierre Goldman, militant d’extrême gauche, condamné en première instance à la réclusion criminelle à perpétuité pour quatre braquages à main armée, dont un ayant entraîné la mort de deux pharmaciennes. Il clame son innocence dans cette dernière affaire et devient en quelques semaines l’icône de la gauche intellectuelle. Georges Kiejman, jeune avocat, assure sa défense. Mais très vite, leurs rapports se tendent. Goldman, insaisissable et provocateur, risque la peine capitale et rend l’issue du procès incertaine.

Articles / Liens :

  • Box office : 110 011 entrées en 1ère semaine sur 230 copies. Ce qui représente une moyenne plus qu’honorable de 478 spectateurs par copie. Le Procès Goldman est porté par une presse unanime sans que pour autant il fasse mieux que Fête de famille (153 691 entrées en 1ère semaine sur 339 copies pour un cumul à 326 169 billets vendus), le précédent long métrage de Cédric Kahn qui avait pourtant essuyé le scepticisme du côté de la critique (à tort). On espère que le très bon bouche à oreille portera le film au-delà des 350 000 entrées et pourquoi pas au-delà. Edit 14/10 :  Douche froide puisqu’en deuxième semaine le film perd 39% de ses spectateurs pour n’enregistrer que 67 428 spectateurs supplémentaires portant le cumul provisoire à  177 439 entrées. Autant dire que si Le Procès Goldman titille les 250 000 entrées ce sera déjà plus qu’appréciable. Pour autant, avec un budget prévisionnel annoncé à 2,6M d’euros et des ventes à l’international en Israël, Belgique, Espagne, Grèce et Chine (à date), on n’a pas de mal à croire que le film est déjà rentable. Edit 27/01 : 378 351 entrées au cumul incluant les 16 106 spectateurs qui sont venus (re)découvrir le film lors du Festival Cinéma Télérama qui s’est tenu du 17 au 24 janvier partout en France.

Le Procès Goldman - Affiche

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