Death Stranding : Director’s Cut – PlayStation 5

Death Stranding : Director’s Cut – PlayStation 5

Un mois après la sortie de Ghost of Tsushima : Director’s Cut, c’est à présent au tour d’une autre exclu PlayStation, sortie cette fois non pas un mais deux ans plus tôt sur PlayStation 4 d’avoir les honneurs d’une édition DC sur PlayStation 5 : Death Stranding : Director’s Cut.

Death Stranding : Director’s Cut – PlayStation 5Une appellation qui n’est pas tout à fait appropriée aux dires de son créateur qui précisait sur son compte twitter deux mois plus tôt : « Pour un film, un director’s cut est un montage différent d’une version plus courte sortie, soit à contrecœur parce que le réalisateur n’en avait pas le droit, soit afin d’en raccourcir la durée. Pour un jeu, il ne s’agit pas d’une coupe mais de ce qui a été conçu et ajouté en plus. Delector’s Plus ? Donc à titre personnel, je n’aime pas l’appellation Director’s Cut ». Si l’on sait Hideo Kojima féru de cinoche, à tel point que l’intitulé de ce même compte Twitter stipule la mention « Créateur de jeu : 70% de mon corps est constitué de films », on pourrait malgré tout nuancer le propos en trouvant des contre-exemples de longs-métrages dont la version Director’s Cut est plus courte que la version originelle : au hasard Alien ou encore Superman 2 :The Richard Donner Cut. Comme quoi, la notion de Director’s Cut n’est pas systématiquement synonyme de matière en plus. Fin de la parenthèse.

Pour en revenir à Death Stranding : Director’s Cut, qu’est-ce que Hideo Kojima nous a concocté de nouveau par rapport au jeu sorti en 2019 et sur lequel nous nous étions déjà longuement épanchés. Loin de nous l’idée d’en dresser une liste exhaustive, d’autant que le blog officiel de PlayStation avait déjà fait le job au moment de l’annonce du jeu puis dans un second article à sa sortie. À la place, nous allons plutôt vous donner notre ressenti sur certains d’entre eux :

  • Des accessoires du style catapulte ou mécabot (pour transporter Sam ou bien sa cargaison) ont fait leur apparition. Des aides qu’apprécieront sans doute les nouveaux venus mais qui ont tendance à faciliter les missions. Dispensables donc.
  • De nouveaux mouvements pour les phases de combat. Ce n’est pas une prise de judo en plus ou bien un coup de tatane aérien façon JCVD qui vont redorer ce qui constitue toujours à nos yeux le vrai (et unique) point faible du jeu originel.
  • Un nouveau stand de tir qui ne sera pas sans rappeler aux vieux de la vieille un certain Metal Gear Solid : VR Missions (MGS : Missions Spéciales). Oui bon d’accord là, on vient de paumer tous les lecteurs qui n’étaient pas en âge de jouer à ça il y a plus de 20 piges de cela ! (Mais je te rassure, ils ne nous lisent pas de toute façon. On est bien trop vieux… / Note du relecteur)
  • Un nouveau circuit automobile baptisé « Fragile ». Pourquoi pas même si l’on a un peu de mal à comprendre le concept d’un circuit sur lequel faire du contre-la-montre dans un tel jeu.
  • Un nouveau format d’affichage dit mode « écran large » qui rajoute des bandes noires en haut et en bas du téléviseur. Un format hérité de la version PC sortie en juillet 2020 qui propose un affichage beaucoup plus « cinémascope », voire même qui lorgne du côté du format Ultra Panavision 70 au ratio 2.76:1 utilisé sur des films du type Ben Hur. Une option qui n’a là encore rien de bien surprenante eu égard à la passion pour le Septième Art qui anime Hideo Kojima. Et si l’immersion au cœur du joyau signé William Wyler n’est plus à démontrer depuis plus d’un demi-siècle, l’intérêt dans un jeu vidéo, fusse-t-il de la trempe d’un Death Stranding ne nous a pas spécialement sauté aux yeux, y compris sur un grand écran de 65″. À noter toutefois que dans ce format, davantage d’image est visible à gauche et à droite de l’écran.
  • Les possibilités de la manette DualSense sont loin d’être exploitées de manière aussi poussée que ce que l’on aurait pu espérer. Surtout au regard de l’expérience restée dans toutes les mémoires de ce combat ô combien culte, mythique, homérique contre Psycho Mantis dans le tout premier Metal Gear Solid sorti sur PlayStation première du nom en 1999. Là encore les plus anciens s’en souviendront à coup sûr. On se consolera avec des vibrations d’intensité variable selon la nature du sol sur lequel marche Sam ou encore l’utilisation du haut-parleur de la manette afin de reproduire les bruits de pas des différentes surfaces (rivière, etc.).
  • Last but not least, outre des temps de chargement réduit à leur portion congrue (rapidité du SSD NVMe PCIe 4.0 oblige), les graphismes sont désormais proposés en 60fps au choix en mode Performance ou bien Qualité, ce dernier offrant de surcroît du 4K natif. Soit l’occasion de tendre l’autre joue histoire de se prendre un deuxième uppercut visuel en pleine face sur PlayStation 5 après celui encaissé deux ans plus tôt sur PlayStation 4 (Pro).

Au final, que faut-il retenir de ce Death Stranding : Director’s Cut ? Quelques gadgets en termes de gameplay qui, à nos yeux, n’apportent rien de bien nouveau sinon quelques facilités d’accès pour les nouveaux venus. On préfèrera retenir les ajouts purement techniques (4K, SSD) qui apportent un confort de jeu supplémentaire à un titre qui était déjà sublime sur la génération précédente de console. Certains joueurs à l’esprit chafouins maugréeront devant le remplissage du catalogue de la PlayStation à coup de remake (Demon’s Souls) et autres Director’s Cut (Ghost of Tsushima). Mais d’un autre côté comment cracher dans la soupe devant la maestria, tant sur le fond que sur la forme, des titres proposés ? Dans le cas présent, une chose est sûre : que vous y ayez déjà joué (ou pas) sur PlayStation 4, Death Stranding n’a pas usurpé son qualificatif de must have sur la console de Sony. En attendant le prochain joyau de Hideo Kojima…

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