Printemps du Cinéma oblige, le chiffre cumulé du box office de la semaine repasse allègrement la barre des 4M d’entrées (4 377 722 très exactement). La manifestation se targue au passage d’avoir attiré 2,6M de spectateurs en 3 jours égalant les bons résultats de l’édition 2014. De fait, les films en continuation prennent un coup de jeune à commencer par American Sniper qui même en perdant 50% de ses spectateurs la semaine prochaine devrait dépasser les 3M d’entrées, La Famille Bélier qui en profite pour revenir dans le Top 10 et Papa ou Mamanqui mine de rien flirtera avec les 3M d’entrées. Une énorme perf et d’ores et déjà l’un des films français les plus rentables de l’année.
L’Horloger de Saint-Paul est le premier long métrage de Bertrand Tavernier. Et le moins que l’on puisse dire c’est que d’entrée de jeu tout y est, ou presque. Une épure de mise en scène entre héritage de la Nouvelle Vague et identité visuelle en propre déjà très marquée au service d’une histoire forte dont il est à l’origine (adaptation et/ou co-écriture). On y décèle aussi un talent de direction d’acteurs déjà manifeste qui dénote en creux la sensibilité d’un cinéaste qui a su insuffler dès le début quelque chose d’intrinsèquement fragile et d’une rare finesse de ton. Le Blu-ray édité par Studio Canal poursuit le travail essentiel de remise en avant de la filmo du réalisateur en HD initié en décembre dernier avec la parution de Capitaine Conan et de La Vie et rien d’autre. Il s’agit là à nouveau d’une très belle opportunité qu’il serait bien dommage de laisser filer (1).
Dear White People a commencé sa carrière au dernier Festival de Sundance où il a remporté le prix spécial du jury pour la meilleure fiction américaine. À la vision de ce premier long signé Justin Simien, cela paraît comme une évidence. En effet, voici un film qui traite d’un sujet de société aux ressorts fondamentalement « domestics » et dont l’ADN l’exclue a priori d’une trajectoire internationale.
Mort d’un pourri s’inscrit dans la veine du polar à la française lorgnant vers les vicissitudes du monde politique bien de chez nous pavé de scandales et autres affaires de corruption qui jalonnaient déjà la Vème République. Mais pas que. On est en effet en plein milieu de la décennie des 70’s et des films comme Les Hommes du Président ou Les 3 jours du Condor sont passés par là marquant durablement leur époque. Le film de Georges Lautner avec au scénario et dialogues Michel Audiard aidé dans la coulisse par Claude Sautet, fait un peu le mix de ces deux courants majeurs de cette période pour donner un gentil brûlot toujours aussi percutant et on ne peut plus d’actualité quelques quasi 40 ans plus tard.
Le ressac continue avec un cumul global d’entrées passant sous la barre des 3 millions (2 628 779 entrées exactement). Comme prévu, American Sniper se maintient en tête du box office pour la 4ème semaine d’affilée sans toutefois plus de certitude que cela d’aller dorénavant chercher les 3 411 031 entrées de Gran Torino. On notera aussi la disparition de La Famille Bélieraprès douze semaines pleines au sein du Top 10 mais qui engrange encore en 11ème position 106 536 entrées passant définitivement la barre des 7M de spectateurs. C’est bô !