Archives de catégorie : Festivals

Cannes 2018 – Jour 10 : Une certaine indifférence du monde

L’avantage de ce genre de texte sur le festival de Cannes c’est qu’on peut parler de tout. De la plage, du mauvais temps ou des bons petits plats du Troquet à soupe. Sérieux, on préfère parler des films mais il serait quand-même temps de penser à créer une page cuisine de festival pour plus tard. On peut également s’interroger sur la manière dont on écrit sur les films. Après tout, écrire sur plus de 30 films vus en moins de 10 jours dans des conditions parfois peu évidentes, ce n’est pas la même chose que rendre un texte sur un film qui a muri et dont les images ne sont pas embrouillées par le manque de sommeil, la superposition des œuvres, le rythme étrange de ce lieu hors du temps, et d’autres petites choses. Et encore, on fait partie des rares à ne pas boire et à ne pas consommer de produits stupéfiants (Stoooooop ! On rembobine. Il me semble Monsieur Thys que le Guronsan est considéré comme un produit dopant par les instances du festival de Cannes / Note de Sandy Gillet qui aime bien balancer).

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Cannes 2018 – Jour 9 : Miraï mon beau Miraï, ne vois-tu rien venir ?

En ce neuvième jour de festival la fatigue commence remporter ses premières victoires. Survivre à un festival pendant une dizaine de jours en dormant environ 5h par nuit et en se noyant dans le café n’est pas évident. C’était le cas pendant le film chinois de Bi Gan, Un grand voyage vers la nuit. Le cinéaste avait été remarqué voilà deux ans pour son premier long-métrage Kaili Blues, sorti dans peu de salles mais dont tous ceux qui l’ont vu se souviennent. Et c’était peut-être une excellente idée de proposer un film de 2h15 d’une lenteur extrême en fin de festival quand tout le monde tend à sombrer dans une doucereuse léthargie. En effet, loin des films socio-réalistes chinois qu’on voit souvent à Cannes, celui-ci est une véritable expérience onirique, une forme de surréalisme chinois auquel nous n’avons jamais vraiment été habitués, loin des canons habituels. Très loin de Wong Kar Waï également dont on pourrait malencontreusement le rapprocher à cause de certaines expériences formelles.

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Cannes 2018 – Jour 8 : De ce qui anime les tueurs en série

À force d’écrire sur le cinéma d’animation, jour après jour, on ne se croirait plus au festival de Cannes et certainement pas en 2018 ! En général, c’est plutôt le lieu de la prise de vues directes et vu le peu de films animés en compétition depuis le début de l’ère Frémaux, on ne s’attend jamais à en voir beaucoup. Et pourtant, sans compter les courts-métrages, entre les films de la Quinzaine, de la Semaine et de l’officielle, même les documentaires veulent leur moments d’animation – idem pour Mandela et les autres de Nicolas Champeaux et Gilles Porte qu’on a manqué. On s’y retrouve donc incroyablement noyé jusque dans les petites merveilles de Kirill Serebrennikov et de Jean-Luc Godard.

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Cannes 2018 – Jour 7 : Ces magnifiques moissonneurs du bout de la nuit

Hier soir avait lieu la projection du nouveau film de Spike Lee qu’on a séché pour aller voir Ce magnifique gâteau de Mark Roels et Emma de Swaef, un court-métrage animé de 44 minutes en marionnettes de laine présenté à la Quinzaine des réalisateurs lors de la Cérémonie pour leur demi-siècle.

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Cannes 2018 – Jour 6 : Chatouille moi l’Artic Mads

Cannes peut réserver des surprises plutôt incroyables et c’est ce qui s’est produit aujourd’hui à Un certain regard. D’une part, on a vu un excellent film avec Clovis Cornillac. La dernière fois qu’on a eu un vague espoir que ça puisse arriver, le cinéma n’avait pas encore été inventé. D’autre part, il a livré une très belle prestation. La dernière fois qu’on a pu avoir une surprise du même calibre, le big-bang n’avait pas encore eu lieu. Comme quoi, il faut parfois oser aller se perdre dans une salle pour découvrir des films que l’on n’aurait jamais envisagé voir ne serait-ce qu’après avoir parcouru le casting. L’œuvre en question s’appelle Les Chatouilles.

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