Si l’âge d’or du cinéma de Hongkong est dorénavant derrière lui, de temps à autre émerge encore un film qui rappelle à quel point il peut être inventif, radical et donc passionnant. Limbo du cinéaste Soi Cheang né à Macao est de cette race-là. Alors on ne va pas vous mentir, nous n’étions jusqu’ici pas familiers avec son travail (en gros on n’avait rien vu de lui), mais Limbo nous est arrivé en France précédé d’une telle réputation/buzz qu’il était difficile de passer à côté. Pour autant, avec 51 254 entrées au compteur, on ne peut pas dire que beaucoup de spectateurs français étaient sur la même longueur d’onde que nous lors de sa sortie au cinéma à l’été 2023. Il faut dire aussi que Limbo était disponible en téléchargement pas forcément légal depuis pas mal de temps déjà. Et même si de VF ou de STF il n’y avait pas, cela n’a pas dû rebuter les afficionados de ce cinéma de toute façon habitués à de telles sorties de route pour découvrir le plus rapidement possible l’objet de leur désir. Et de fait cela a dû siphonner une bonne partie du public cible. Qu’à cela ne tienne puisque voilà maintenant que nous arrive cette édition Blu-ray des plus recommandables qui devrait pour les adeptes du streaming leur rappeler ce qu’est une image 1080p surtout pour un film comme celui-ci et pour ceux qui l’ont raté au cinéma leur permettre une des plus belles séances de rattrapage de l’année.
Qui l’eût cru ? Qu’un jour, il soit possible de (re)voir toutes les enquêtes du plus célèbre inspecteur ayant jamais existé sur petit (et sur grand) écran ? Et ce dans les meilleures qualités d’image et de son possibles. Et accessoirement sans coupure pub. C’est aujourd’hui chose possible grâce au gargantuesque coffret Blu-ray réunissant l’intégralité de tous les épisodes de Columbo que sort L’Atelier d’Images en cette fin d’année 2023.
Le nom de Juraj Herz ne vous dira peut-être rien. En tout cas nous concernant cela n’a pas fait tilt immédiatement quand nous avons vu apparaître le titre Morgiana réalisé par ce Monsieur parmi les éditions à venir chez Artus Films. On a donc fureté au sein de sa filmo pour que L’Incinérateur de cadavre nous pète instantanément à la tronche. Film d’une noirceur absolue, il raconte l’histoire d’un employé modèle du four crématoire de Prague à la veille de la seconde guerre mondiale. On a besoin de vous raconter la suite ? Si vous ne connaissiez pas et que vous auriez envie de le découvrir on vous conseille de vous tourner vers Criterion aux États-Unis qui l’a édité en 2020 dans un Blu-ray proposant une image issue d’une restauration 4K annonçant sans aucun doute une future édition 4K. Alors bien entendu il faut pouvoir/vouloir mater cela en tchèque sous-titré anglais, mais d’une part on n’a jamais rien sans rien et d’autre part l’effort en vaut la chandelle tant The Cremator (le titre anglais) est un morceau de bravoure en provenance de l’Est qui met sur le flanc toute personne normalement constituée.
Ah ben tiens. Voilà que DC se met à chroniquer des films de djeunes concassant la ligne édito ultra cinéphile qui pue un peu le renfermé du site. Oui bon d’accord le qualificatif « ultra cinéphile » est peut-être un poil exagéré. Mais qu’on se rassure, si La Main des frères Philippou est bien un film qui a attiré dans les salles françaises 520 622 ados (dont l’auteur de ces lignes ce qui d’un coup d’un seul a plombé la moyenne d’âge), on va quand même vous en parler via la sortie du Blu-ray. Soit un medium uniquement connu des + 35 ans (et encore). Une façon de retomber sur nos pieds mais aussi de constater que certains éditeurs n’ont pas totalement abandonné le support en ce qui concerne les films dits frais avec le risque d’être à contre-courant du marché actuel essentiellement porté par du Blu-ray 4K SteelBook car il faut d’abord caresser dans le sens du poil le fameux collectionneur geek. C’est que si La Main existe bien en 4K chez nos amis anglais, ricains and Co, en France nous n’aurons droit qu’à du Blu-ray serti du boîtier Amaray standard. Pour autant à DC nous faisons fi de cette mode outrageuse car ce qui nous intéresse c’est d’abord le film, ensuite le portage technique et enfin les bonus. Dont acte.
Si vous n’avez jamais entendu parler du film The Appointment c’est normal. Il faut en effet s’appeler Gaspar Noé pour connaître ce premier et unique long signé de l’anglais Lindsey C. Vickers. The Appointment devait être en fait le premier volet d’une série de films britanniques d’envergure destinés à être vendus à des chaînes de télévision du monde entier sous le titre A Step in the Wrong Direction. Tourné à grands frais en 35mm, principalement en décors naturels, doté de très bons effets spéciaux pré-numériques et d’un excellent casting en plus d’une bande-son originale, The Appointment aurait pu faire une belle sortie en salle. On parlait à l’époque d’une série en 13 films, dont trois auraient été écrits par Lindsey C. Vickers. Mais il n’en fut rien. Lindsey C. Vickers se brouillant avec ses producteurs, il finit par abandonner l’idée même de faire carrière dans le cinéma.
