Les Grandes manœuvres est devenu avec le temps un classique de notre cinéma bien aidé il est vrai par les multiples diffusions en télé au succès d’audience jamais démenti. Tout du moins au siècle dernier. Car il est évident que depuis une vingtaine d’années le film de René Clair n’a plus les honneurs du prime et ne truste que rarement les chaînes du câble ou de la TNT. Il est vrai aussi que son charme n’agit plus vraiment sinon envers les seniors ou à la limite envers ceux qui l’auraient vu justement lors d’une diff TV étant jeune. Et aujourd’hui cette audience n’a plus vingt ans et/ou peine à se renouveler. Les Grandes manœuvres fait en effet parti de ces films fleurons du cinéma dit de papa que l’on pourrait qualifier diplomatiquement de « vintage » à tendance désuet. Pour autant, il serait dommage de passer à côté de sa (re)découverte. À commencer par les cinéphiles en herbe qui se doivent de connaître ce pan de notre histoire cinématographique ou encore les nostalgiques quelque peu érudits ou non qui ne pourront avoir que la rétine reconnaissante devant un si beau lifting en 4K.
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À sa sortie en 1959, Les Liaisons dangereuses 1960 fit couler beaucoup d’encre tout en provoquant un vent de scandale au sein du cinéma français. Roger Vadim n’en était pas à son coup d’essai, lui le réalisateur trois ans plus tôt de Et Dieu… créa la femme où la nouvelle venue Brigitte Bardot devint du jour au lendemain une star mondiale était en effet dans son élément. À la différence toutefois que si Et Dieu… créa la femme se regarde encore aujourd’hui avec une certaine lascivité propre à la personnalité littéralement incandescente de BB, Les Liaisons dangereuses 1960 aura bien du mal à sortir de sa torpeur le spectateur du XXIè siècle. La faute sans aucun doute à une adaptation du célèbre roman de Choderlos de Laclos par trop datée et ancrée dans une réalité sociétale dont les codes ne parlent plus à grand monde. On notera d’ailleurs que l’année à la fin du titre fut rajoutée à la dernière minute au regard des attaques de la Société des Gens de Lettres qui rejetaient avec force cette adaptation estimant « abusif l’emploi du titre du roman pour un film qui en trahissait l’esprit ». Reste toutefois une mise en scène qui mérite encore le coup d’œil et surtout une bande son signée Thelonious Monk et Art Blakey and The Jazz Messengers qui à l’instar de celle de Miles Davis dans Ascenseur pour l’échafaud (1958) de Louis Malle, reste un bonheur d’écoute inaltérable que prolonge avec maestria cette édition. Tout du moins sur son versant technique.
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C’est déjà l’heure de la vague 6 chez Coin de Mire Cinéma alors que l’on est persuadé que même avec les confinements et autres couvre-feux vous n’êtes pas encore venus à bout des titres qui ont vus le jour lors des vagues précédentes. Mais que voulez-vous, il faut bien avancer ma bonne dame et tenter de suivre le rythme pantagruélique de cet éditeur qui en un petit peu plus de deux ans s’est imposé comme un incontournable dans son domaine. Soit le cinéma français de patrimoine et plus précisément un maximum de films avec Jean Gabin, véritable péché mignon de Thierry Blondeau grand manitou et ordonnateur de Coin de Mire Cinéma. Et de fait, trois des six films proposés dans cette nouvelle vague sont portés par sa seule stature devenue mythique aujourd’hui. Encore que Le Chat, le meilleur des trois pour ne pas dire des six, est indissociable de l’immense Simone Signoret que l’on retrouve au demeurant dans La Veuve Couderc aux côtés de Alain Delon. Et si on termine ce rapide balayage en mentionnant Gérard Philippe et Fernandel, autant affirmer tout de go que voilà encore une salve qui a de la gueule.
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Le 4 juin dernier, Gaumont Vidéo lançait sa nouvelle collection Blu-ray baptisée « Découverte » avec au programme pas moins de 10 titres dits « de catalogue » à un tarif particulièrement agressif de 10€ par film. À ce prix-là pour des inédits en Blu-ray du Septième Art national, quelques circonspections étaient de rigueur. Continuer la lecture de Blu-ray Gaumont Découverte – Vague n°1 (Juin 2014) →
Le cinéma en haute définition