Archives par mot-clé : Jean Gabin

Pépé le Moko (1936) en Blu-ray chez StudioCanal

Pépé le Moko est sans aucun doute avec Le Quai des brumes (1938), Hôtel du Nord (1939) de Marcel Carné et quelques autres titres de Julien Duvivier et Jean Renoir, l’un des films les plus connus et emblématiques de ce cinéma français d’avant-guerre que l’on a rangé dans la case « réalisme poétique ». Par cette terminologie on entend ces films qui racontent une histoire au dénouement teinté de tragédie portés par des personnages dont le destin se confond avec l’histoire. C’est le côté poétique qui s’attarde au demeurant à mettre principalement en valeur des êtres issus de couches sociales populaires tels que des ouvriers, des soldats, des prostituées ou des malfrats. Ça c’est pour l’aspect réalisme accentué par le choix de filmer avec moult détails une géographie privilégiant des villes tentaculaires où le sentiment d’étouffement et d’irrémédiabilité des destins s’y déploie à dessin. Pépé le Moko emprunte à tous ces codes pour mieux les magnifier encore au sein d’une édition Blu-ray techniquement parfaite mais décevante sur son versant éditorial.

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Chiens perdus sans collier (1955) : Coin de Mire Cinéma – Vague 8

Jean Delannoy est un habitué chez Coin de Mire Cinéma puisque quatre de ses films y ont déjà été édités. En comptant Chiens perdus sans collier, on trouve en effet Maigret et l’Affaire Saint-Fiacre (1959) / Le Baron de l’écluse (1960) / Le Soleil des voyous (1967). Sans oublier Notre-Dame de Paris (1956) prévu pour le 12 septembre 2022. Le cinéaste disparu en 2008 alors qu’il venait de fêter un siècle de vie pleine et entièrement dédiée à sa passion, fut l’un des rares à avoir connu tous les courants du cinéma français depuis son âge d’or avant-guerre jusqu’à celle de la télévision des années 70 à 90 en passant par la période d’après-guerre où il fut l’un des plus emblématiques représentants de la Qualité française dite aussi « cinéma de papa ». Oui celle vilipendée par les jeunes loups de la « Nouvelle Vague ». Chiens perdus sans collier est d’ailleurs un exemple emblématique de cet affrontement intergénérationnel à l’image de François Truffaut qui dans Les Mistons (1957), son court-métrage qu’il réalisera juste avant Les 400 coups (1959), fera déchirer l’affiche du film par ses « mistons » de comédiens en herbe joignant ainsi la parole (une critique virulente du film dans la revue Arts-Spectacles) aux gestes. Pour autant, faut-il continuer à aller dans le sens de Truffaut ou est-ce que le film de Delannoy ne mériterait-il pas un début de réhabilitation ? Cette édition qui se révèle être un sans faute technique apporte en soi un début de réponse.

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Gas-oil (1955) : Coin de Mire Cinéma – Vague 8

Gas-oil marque la rencontre qui va devenir fructueuse pour ne pas dire légendaire entre Jean Gabin et Michel Audiard. Les deux hommes se sont rencontrés dans un bistrot à l’initiative du réalisateur Gilles Grangier qui en 1953 avait tourné La Vierge du Rhin, son premier long avec Gabin en tête d’affiche. Une collaboration qui s’étendra là aussi sur le long cours avec pas moins de 12 films dont Gas-oil réalisé en 1955 constitue sans aucun doute un des sommets. Deux d’entre eux, Archimède le clochard (1959 – dialogues d’Audiard) et Maigret voit rouge (1963), ont d’ailleurs déjà bénéficié de très belles éditions chez Coin de Mire Cinéma. Celle-ci ne déroge pas à la règle, tout du moins sur son versant technique.

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Coin de Mire Cinéma – Vague 6

C’est déjà l’heure de la vague 6 chez Coin de Mire Cinéma alors que l’on est persuadé que même avec les confinements et autres couvre-feux vous n’êtes pas encore venus à bout des titres qui ont vus le jour lors des vagues précédentes. Mais que voulez-vous, il faut bien avancer ma bonne dame et tenter de suivre le rythme pantagruélique de cet éditeur qui en un petit peu plus de deux ans s’est imposé comme un incontournable dans son domaine. Soit le cinéma français de patrimoine et plus précisément un maximum de films avec Jean Gabin, véritable péché mignon de Thierry Blondeau grand manitou et ordonnateur de Coin de Mire Cinéma. Et de fait, trois des six films proposés dans cette nouvelle vague sont portés par sa seule stature devenue mythique aujourd’hui. Encore que Le Chat, le meilleur des trois pour ne pas dire des six, est indissociable de l’immense Simone Signoret que l’on retrouve au demeurant dans La Veuve Couderc aux côtés de Alain Delon. Et si on termine ce rapide balayage en mentionnant Gérard Philippe et Fernandel, autant affirmer tout de go que voilà encore une salve qui a de la gueule.

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Coin de Mire Cinéma – Vague 5

C’est déjà l’heure de la vague 5 chez Coin de Mire Cinéma alors que l’on est persuadé que même avec les confinements et autres couvre-feux vous n’êtes pas encore venus à bout des titres qui ont vus le jour lors des vagues précédentes. Mais que voulez-vous, il faut bien avancer ma bonne dame et tenter de suivre le rythme pantagruélique de cet éditeur qui en à peine deux ans s’est imposé comme un incontournable dans son domaine. Soit le cinéma français de patrimoine et plus précisément un maximum de films avec Jean Gabin, véritable péché mignon de Thierry Blondeau grand manitou et ordonnateur de Coin de Mire Cinéma. Et de fait, trois des six films proposés dans cette nouvelle vague sont portés par sa seule stature devenue mythique aujourd’hui. Et trois « Maigret » de surcroît. De ceux qui ont définitivement installé le personnage créé par Simenon au Panthéon de la mémoire collective française pour ne pas dire internationale. Quant aux trois autres titres proposés, ils ne sont pas en reste niveau têtes d’affiche mythiques puisque on pourra y croiser au débotté Charles Aznavour, Jean-Claude Brialy, Jean Carmet, Mireille Darc, Danielle Darrieux, Alain Delon, Fernandel, Louis de Funès, Michel Simon, Lino Ventura dans Le Diable et les 10 commandements de Julien Duvivier. Pierre Fresnay, François Perier dans Les Évades de Jean-Paul Le Chanois. Ou encore Michèle Morgan, Charles Boyer et Arletty dans Maxime d’Henri Verneuil.

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